Exclusif: nos excuses très plates à Gilles Lellouche, par rapport à nos tweets des Césars

HIRUHG

il aurait fait un bien meilleur Spiderman que Tobey Maguire

 Dans la vie, parfois, il faut savoir critiquer le peuple. Et parfois, il faut savoir se taire. Ce texte est l’occasion pour nous de nous taire, au moyen d’excuses plates formulées en français et à l’attention de l’homme représenté ci-dessus : Gilles de son nom, Lellouche de son prénom, d’ascendance coréenne a priori mais pas a posteriori, il est le réalisateur du « Grand Bain » (Le Grand Bain pour les puristes), film injustement boudé lors de la dernière cérémonie des Césars.

A la rédac de saddamhusserl.com, la vie n’est pas drôle tous les jours. Elle est même plutôt triste. Stagiaires mal payés voire maltraités, textes peu voire pas intéressants, films médiocres dans 50% des cas… Lorsqu’arrive la grand-messe des Césars, c’est avec une joie feinte pour certains mais non-feinte pour d’autr.e.s que nous nous emparons de l’unique smartphone bon marché de la rédac pour « live-tweeter » la cérémonie.

Une bière dans une main, un organe génital dans l’autre (parfois un vrai, parfois un faux), nous nous rassemblons devant un petit écran PHILIPS et nous critiquons la cérémoning, car tel est notre lot à tous (d’où notre humble tentative d’accent marseillais dans cette phrase).

Or nous nous sommes montrés extrêmement vils vis-à-vis de Gilles Lellouche.

Comme son droit le plus strict l’exigeait, il nous a bloqués sur Twitter pendant une durée supérieure à une heure trente, ce qui est extrêmement long (c’est, pour vous donner un ordre d’idées, la catégorie de durée à laquelle appartient l’éternité).

Cela a été l’occasion, à la rédac, de nous regarder les uns les autres jusqu’au malaise, car nous avions pris la décision de le faire en rapprochant nos visages les uns les autres.

Nous valons mieux que la Ligue du LOL, à laquelle nous avons appartenu tout en en étant victimes (combien de brimades n’avons-nous pas reçu de la part de nos camarades qui nous trouvaient stupides de nous en prendre à nous-mêmes de la sorte ! On nous a traités de pingouins, de pelles à gâteau, de marchands de tapis… La ligue du LOL quoi.)

Or nos tweets n’étaient pas dignes du niveau critique que nous visons.

Mais bon, nous étions jeunes.

Et puis nous ne pensions pas à mal. Nous ne pensions pas heurter la sensibilité des gens que nous critiquions au moyen de phrases désagréables. Nous pensions que les gens ne nous prêtaient pas attention. Nous pensions n’être qu’une mare de crapauds adressant des wad à la blanche colombe… Nous n’aurions jamais cru que la blanche colombe ait pu se sentir offensée par les wad des crapauds.

Surtout, il y a eu un malentendu.

  1. Quand nous avons dit que Gilles Lellouche était relativement moche, c’était relativement au Pont du Gard et à Emily Ratajkowski.

   2. Quand nous avons dit qu’il s’inquiétait à tort car il s’était déjà assuré les bonnes grâces d’une personne de bon aloi, nous avons confondu ladite personne de bon aloi avec notre nounou Stéphanie, âgée de 17 ans, insinuant par là que Gilles Lellouche s’était attiré les bonnes grâces d’une personne mineure. C’était une erreur de notre part, d’ailleurs notre nounou s’appelait Sylviane et il s’agissait d’un homme barbu d’une cinquantaine d’années décédé l’an dernier dans un accident de bobsleigh.

      3. Quand nous avons dit de Gilles Lebizarre et de Vincent Adidas qu’ils n’étaient pas aussi réussis physiquement que les personnes qui les accompagnaient, il ne s’agissait pas de périphrases à visée humoristique désignant Gilles Lellouche et Vincent Lacoste, mais bien de Gilles Lebizarre et Vincent Adidas, qui n’existent pas.

 

Bref, non seulement nos tweets étaient méchants et nous nous en excusons, mais en plus, ils ne l’étaient pas vraiment. Voilà les deux raisons majeures pour lesquelles nous espérons de tout notre cœur que Gilles Lellouche acceptera nos excuses, aussi plates fussent-elles.

Qu’il soit assuré de notre amitié la plus sincère, et de la promesse extrêmement plate elle aussi que nous ne twitterons plus jamais rien de méchant à son égard.

Philippe Katerine a remporté un très beau César grâce au « Grand Bain » (Le Grand Bain pour les puristes), et nous tenons à souligner que la cérémonie aurait été tout aussi belle, et tout aussi juste, si Le Grand Bain (pour les puristes) avait été récompensé à la place du film sur les femmes qui se font regrettablement tej par leur mari, si Guillaume Canet avait pu embrasser physiquement son ami, et si nous nous étions contentés de l’encenser comme il se devait.

Ci-joint la réitération de notre amitié la plus sincère, et cela n’a rien à voir avec le fait que nous cherchons le soutien de quelqu’un de célèbre.

Et tout à fait cordialement, comme en atteste la tournure de cette phrase,

SH

P.S. : Si vous êtes Gilles Lellouche, likez notre page. Sinon, faites comme si vous étiez Gilles Lellouche

Double bill: Doubles vies, d’Olivier Assayas / Doubles vies, d’Olivier Assayas

 

hiug

« tu connais la différence entre un pneu ? il n’y en a pas »

Aujourd’hui et avant-hier sortaient conjointement deux films qu’à la fois tout réunit et tout sépare, dans la mesure où on pourrait très bien arguer qu’ils sont les mêmes, mais qu’ils ne se ressemblent pas tant que ça non plus à bien regarder en plissant les yeux et en se faisant refaire les dents par un homéopathe qui vient de changer de carrière mais ne tenait pas à s’éloigner du domaine paramédical : Doubles vies, d’Olivier Assayas, et Doubles Vies, du même Olivier Assayas, décidément hyperactif.

Le hasard des sorties fait que nous étions disponibles ces jours-là pour assister aux pendant-premières des deux opus, à l’heure de leur première projection comme nous venons de l’indiquer à l’instant.

Un petit synopsis pour commencer ? Ou juste un doigt ? Un doigt, dites-vous ? Vous ne voulez pas un synopsis d’abord ? Non, vous voulez un doigt ? C’est gentil, mais dans la mesure où nous sommes un texte et non un organisme concret situé à proximité de votre métabolisme et de ses multiples (et ô combien pratiques!) ouvertures sur le monde, nous devrons nous en tenir à un synopsis des œuvres évoquées dans le titre cet article.

Doubles vies raconte comment deux éditeurs se tirent la bourre à un championnat de cuisine. Le premier est aveugle, le second est fou, mais le championnat se déroule dans le noir et dans un studio où de nombreuses personnes tirées au sort crient des phonèmes au hasard pendant quatre heures, façon de mettre les deux prétendants sur un pied d’égalité. Chacun perd.

Quant à Doubles vies, il raconte de son côté comment deux éditrices remportent ensemble un championnat de yoga du rire organisé au Nigeria en plein attentat de Boko Haram. Chacune perd, décédant.

A priori rien à voir entre ces deux films, et pourtant tout les rassemble puisque plusieurs personnes, y compris nos voisins de TGV (nous sommes actuellement en transit entre Léningrad et Donaldville, pour reprendre les surnoms donnés par la région Occitanie à Bordeaux et Rouen) ont tenté, pour finir cette phrase bien que nous en ayons oublié le début à cause de cette parenthèse à la con qui nous a été imposée par notre sponsor DUREX (les capotes), de nous signaler qu’il s’agissait de deux fois le même film.

Qui est critique ? Rétorquons-nous d’un vaste geste du bras droit qui cogne notre voisin au visage. Nous sommes critiques, répondons-nous à l’écrit dans ce texte, ayant dû fuir suite à l’animosité subite du voisin mentionné il y a quelques secondes, cf. début de ce paragraphe.

Or il se trouve que Doubles Vies et Doubles Vies (« Quadruples vies », nous susurre notre Rémi Balenberg intérieur) ont beaucoup à voir, comme en témoigne l’énumération qui suit (merci de nous verser 30€ par PayPal avant de lire l’énumération en question, nous avons besoin d’argent pour spolier les stagiaires en leur faisant gagner moins que nous):

 

1/Chacun des films se déroule au même endroit

2/Le casting est identique dans les deux films

3/Le scénario est le même

4/Les dialogues sont presque les mêmes à la virgule près

5/Le début et la fin de chaque film est interchangeable

6/Nous avons dormi du début à la fin dans les deux cas.

 

Sur cette extrême-onction, nous vous souhaitons une bonne année puisqu’il est encore temps ; d’ailleurs voici notre top-10 2018 : Blackkklanzmann, Mektoub my love, le Kore-Eda même s’il est nul, etc etc beaucoup d’autres films dont nous vous parlerons au mois d’avril.

SH

P.S.: Et sinon, liker notre page, vous connaissez ? Munissez-vous d’un doigt (le vôtre, mais pas forcément) et cliquez sur ce joint https://www.facebook.com/saddamhusserl/