CRIMSON PEAK: NIQUE L’EMBARGO

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La bougie: qui s’y frotte s’y brûle ou l’éteint.

La projection presse de Crimson Peak, le prochain film de Guillermo Del Toro, avait lieu ce soir à Paris. Ayant eu le bon goût d’avoir consommé cet objet culturel et d’en avoir intellectuellement joui avant les autres, nous savons donc de quoi il en retourne.

Là où la plupart des gratte-papier, journaleux et autres pisse-mangouste de la presse plébéienne se plient à l’injonction injuste des hautes-autorités (ne surtout pas révéler la teneure dudit film filmique avant un instant T arbitrairement défini), nous faisons le choix conscient de tout vous dire, et tant pis si des artistes kazakhes viennent nous péter les omoplates à coups de crânes de chèvre dans la demi-heure qui suivra la publication de ce post.

Bien entendu, suite à une conscience très-aiguë de ce que c’est que la déontologie – au sens FORT du terme – nous nous garderons bien de vous raconter le début, ou la fin du film. Mais ceci n’a rien à voir avec l’embargo, c’est le métier qui veut ça: le critique n’est pas là pour décrire les films, juste pour dire s’ils sont bien ou nuls.

Ainsi, Crimson Peak, en dépit de la qualité intrinsèque de son réalisateur, appartient plutôt, et vous l’aurez lu ici en premier, au grand mépris des lois dures mais lexes, Crimson Peak appartient plutôt (et de loin!!!) à l’instar de Babe, Amour, Speed 2 ou La Splendeur des Andersons, à la catégorie des films dits « nuls ».

Désolé. C’est comme ça.

Bien cordialement,

SH

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EVEREST, un drame de l’inhibition sexuelle?

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heal the world svp

Petit retour momentané de nos plumes sur Everest qui, en plus d’être un beau film profondément neigeux, est un film, tout simplement.

Un point ne manque pas en effet de nous déranger au sens fort du terme, psychanalytique: nous sommes, littéralement, dé-rangés, par ce point.

Quel ce point?

Il s’agit du point suivant, disponible à la lecture dès la ligne identiquement suivante.

Lorsque Job, seul sur la montagne, s’apprête à décéder, il téléphone à une personne qu’il semble connaître, et qui est sa femme (physiquement enceinte d’un petit enfant de surcroît).

La femme en question, Enora Malagré (Keira Knightley), souhaite éviter l’issue funeste qui guette paisiblement, les pieds dans les pantoufles, leur conversation téléphonique.

Or, que se disent-ils?

Nous retranscrivons ici leurs paroles, pour ceux qui n’auraient pas vu le film (en reste-t-il?):

« Bonjour

-Oui, bonjour!

-J’ai froid 😉

-Oh non! Mais tu as mis tes moufles?

-Oui mais je crois que je vais décéder quand même.

-Oh non!

-Qu’est-ce que tu veux, je suis pas un pingouin.

-Allez sois cool reviens.

-Nan, la flemme

-Alleeeeeeeeez

-Mais j’ai froid putain arh

-Allez bouge et je t’amène du thé et des pogs

-Nan c pas la peine allez

-STP STP STP STP STP [elle chouine quadruplement, ndrl]

-Nan allez tant pis. Bonne nuit je t’aime!

-Moi aussi! #déçu »

Quelque chose vous choque? Oui? Non? NSPP?

Voilà ce qu’il y a de choquant ici: Keira Knightley ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour relever son mari cloué par le froid dans la montagne de son choix. En effet, quel est le moteur de l’humanité? Pour qui est-ce que se lèvent les hommes depuis la nuit des temps?

Deux choses.

D’abord, la paix dans le monde.

Ensuite, la perspective du sexe.

Comment Jésus ressuscite-t-il Lazare, sinon en lui disant: « Lève-toi et marche »? Dit comme ça, on a l’impression de ne rien prouver. Il faut se référer à l’Evangile selon Donald, qui précise que Jésus aurait en fait dit: « Lève-toi et marche *pour aller baiser des gens* »!

Or ici, que se passe-t-il?

Au beau milieu de ce film lapon?

Keira Knightley ne donne absolument pas envie de se lever. Elle parle de moufles, de thé, de froideur, rien de franchement érectile – même les plus exigeantes de nos consœurs féminines s’accorderont à nous accorder ce point mérité.

Mais bordel, dis-lui quelle culotte tu portes, Keira! Dis-lui que t’as retrouvé les menottes en simili-cuir! Rappelle-lui ce que vous avez fait ce soir-là sur le coffre de la Renault 21 du voisin polonais! Décris-lui tes organes! Réchauffe-le, quoi!

On peut comprendre, oui, qu’une certaine dignité préside à ces moments-là. Certes. Et d’autres personnes, y compris Sam Worthington TM, sont à l’écoute de ce qui se dit. Mais est-ce bien le moment d’être inhibé?

Est-ce bien le moment d’être pudique?

Quand Rob ne voulait pas se lever le matin pour aller chercher la pelleteuse au garage, quel argument de poids le mettait en branle? (<– verbe subtil)

Totalement absent du film (à moins de considérer l’Everest comme une érection géologique), le pénis mâle est relativement absent du film. Mais le réalisateur, Ingmar-Steven Spielbergman, nous en rappelle l’existence à la fin, lorsque, à la toute dernière seconde, une fortement jolie jeune femme dans la fleur de l’âge regarde son public d’un air résolument mutin.

Et l’on se dit: mais oui! Quel dommage! Quelle regrettable tragédie!

Krishna a doté l’homme de l’organe idéal pour remédier à sa paresse ontologique: un outil qui se dresse et le guide, tel l’étoile du berger, vers la station verticale.

Drame de l’inhibition: Rob, lui, finit horizontal et froid. En termes freudiens: frigide, il bande peu.

😦

SH

P.S.: Pour de multiples analyses freudiennes et/ou lacaniennes du cinéma américain et/ou autre, cliquer sur ce lien puis sur le bouton « J’aime », « Like », « Ich liebe » ou « Me gusta » selon votre langue natale. https://www.facebook.com/saddamhusserl?fref=ts

P.S.: On notera qu’Enora Malagré ne mentionne pas non plus à son mari la possibilité d’établir la paix dans le monde, ce qui prouve bien qu’elle a vraiment la tête ailleurs.

THE PROGRAM: Stephen Frears est-il David Fincher? Notre enquête

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En verticale, à la 3e colonne, on peut lire « ANRI », qui est le prénom d’un célèbre petit sorcier 😉

Sorti au Québec sous le titre « La plaquette », le dernier film consacré à Lance Armstrong (sorti au Québec sous le titre « Spear Brasfort ») ne manque pas de soulever une question: Stephen Frears est-il David Fincher? Notre enquête à mille temps.

STEPHEN FREARS EST-IL DAVID FINCHER ?

QUESTION 1.

Le prénom de Stephen Frears est-il « David »?

RÉPONSE 1.

Non. Le prénom de Stephen Frears est « Stephen ».

QUESTION 2.

Le nom de famille de Stephen Frears est-il « Fincher »?

RÉPONSE 2.

Non. Le nom de famille de Stephen Frears est « Frears ».

CONCLUSION INTERMÉDIAIRE

Stephen Frears n’est pas David Fincher. Ce sont deux individus distincts.

  • mais voici qu’on nous glisse à l’oreille, tel un coton tige ou une pine de souriceau, l’hypothèse suivante: « Stephen Frears » serait-il le prête-nom de David Fincher? Une sorte de pseudonyme, en quelque sorte?

QUESTION 3. (Quelle enquête palpitante!! Quelle soirée endiablée!!!)

Stephen Frears est-il le prête-nom de David Fincher?

RÉPONSE 3.

Non.

QUESTION 4.

Qu’est-ce qui le prouve?

RÉPONSE 4.

Bah je sais pas, ce serait con

QUESTION 5.

Pourquoi?

RÉPONSE 5

Ben je sais pas imagine t’es David Fincher t’as réalisé Millenium et Benjamin Button et là hop tu vas te déguiser en gros et prendre l’accent anglais pour aller tourner des bouses à 2 millions de poundz dans le Sussex avec Helen Mirren et Fabrice Luchini? Je veux bien que la vie ait aucun sens m’enfin là même Daesh oserait pas

QUESTION 6.

Peut-on s’appuyer sur des éléments de style pour tenter de dissocier ces deux esthétiques?

RÉPONSE 6

Putain mais lâche-moi je t’ai dit que c’était pas les mêmes

et en plus si tu prends un prête-nom ce sera pas pour réaliser des films qui se ressemblent donc ça veut rien dire! Donc tu fous le camp maintenant!!

CONCLUSION FINALE

Stephen Frears et David Fincher sont deux individus distincts.

COROLLAIRES

Stephen Frears n’a pas réalisé Fight Club.

IMPLICITES

David Fincher ne porte pas de pull

MITT

Romney

SIGNÉ

SH

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EMMY AWARDS 2015: un palmarès de petits merdouillards

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Rick Hunter

Cette année c’est bien la médiocrité qui l’aura emporté, et ce de loin, à la 56e cérémonie internationale des Emmy Awards, qui récompensent chaque année le programme télévisuel le moins nul. HBO fait le plein et les meilleures surprises de l’année repartent bidouille. Rencontre.

Dès l’annonce des nominations, nous avions entamé une auto-mutilation secrète et progressive qui se sera avérée payante puisque nous nous sommes hier tranché la jambe gauche de dépit. Jon Hamm, héros de Toy Story, aura quand même obtenu la statuette de l’acteur le plus symboliquement pauvre. “Ca doit être une erreur“, a t-il plaisanté après avoir fait mine de sodomiser la scène. Une erreur qui devrait être rattrapée d’ici demain, puisque la statuette aurait effectivement dû revenir à Jared Leto pour son rôle de meuble dans Wallace et Gromit 2.

Le grand perdant est Game of Thrones, puisqu’il remporte une quantité faramineuse de titres lui ayant été attribués par erreur. On saluera quand même, mais de loin et l’air inquiet, Peter Dinklage, qui remporte le prix du plus petit nain (dommage pour Nicole Kidman qui, en dépit de son ablation récente des deux jambes, se sera vu ravir la statuette au tout dernier moment).

Les exécutifs de la chaîne HBO (rien à voir avec les bonbons gélatineux du même nom) ont passé une soirée plaisante ; car leurs sièges étaient confortables. Un César d’honneur a soudain été remis à Amy Poehler, qu’elle a refusé pour des raisons personnelles.

Tina Fey, sa sœur, aura profité de la situation pour littéralement nager sur scène et dédicacer son geste à la communauté transgenre d’Azerbaïdjan seulement (deux personnes).

Du côté des mini-séries, notre intérêt n’étant pas suffisant, nous ne mentionnerons pas la victoire de.

Bien le bonjour chez toi William

SH

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YOUTH: Notre analyse de la scène avec la nana à poil

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« Au poil! » semble s’écrier Mira Nair.

Si Youth est le chef-d’oeuvre qu’il est devenu au fil des projections dans plus de 90 salles, c’est en grande partie grâce à son affiche, et à la scène dont elle est tirée: la fameuse scène de la nana à poil. Résumons: les héros du film (Michael Caine et Harvey Dent) sont divisés en deux par une surface aquatique de type eau. Une femme nue (à poil) arrive.

(Pour ceux qui souhaitent savoir de quoi nous parlons, cette scène est intégralement visible à cette adresse: https://www.youtube.com/watch?v=Pzk7Yz1d9gI&feature=youtu.be)

  1. Dans un premier temps, nous pouvons entendre du rock’n’roll: Paolo Sorrentino est un grand fan de U2. Le travelling latéral évoque Nostalghia, de Serguei Tarkovski, dans lequel une femme non-à-poil de type mâle traverse un bassin dénué d’eau. La mise en perspective de ces deux films permet de constater qu’ils sont assez différents, et qu’il est plus agréable d’observer une femme à poil de type femelle qu’une femme non-à-poil de type mâle, surtout s’il y a du rock’n’roll en plus. Le travelling s’achève sur une jambe digne de Georges Méliès enfilant une tong.
  2. Le plan suivant nous conduit dans le même endroit, mais selon un axe légèrement différent. On peut parfaitement observer la femme à poil, et en particulier ses doubles glandes mammaires, proéminentes et aimables. Elles paraissent fermes, ce qui laisse présager une alimentation saine et une naissance récente (exemple: 1995). Sa toison pubienne semble constituée d’un nombre relativement réduit de poils, tandis que sa démarche évoque les premières chronophotographies de Marin Marais. Ses aréoles sont circulaires, ce qui est normal. Son visage est plutôt positif et correspond aux critères de beauté définis par le nazisme en 1649: symétrie parfaite, expression neutre et totalement dépolitisée, regard plaisant. Elle se lisse les cheveux, probablement emmêlés suite à une intercourse vaginale avec un objet de type teub humaine, et regarde vers la gauche, ce qui laisse présager son soutien à venir pour Jean-Luc Mélenchon ou Nicolas Hulot.
  3. A la fin du même plan, elle se penche légèrement en avant, ce qui permet au public mâle et/ou lesbien de sur-jouir de la pesanteur affirmée des deux glandes mammaires pré-citées, que la démarche résolument bipède de son entrée dans le décor ne permettait pas d’apprécier à sa juste mesure.
  4. Puis elle se cache le sein droit et regarde devant elle, rendant moins clair son engagement politique. S’y lit-il un certain centrisme? Il est en revanche clair qu’elle ne cache que le sein qui lui sert à écrire, car elle semble être droitière, comme l’indique son usage de la main droite pour se tenir à la rambarde.
  5. Le plan suivant, qui correspond à une mise en mouvement de l’affiche, permet d’apprécier que le ramage fessier de l’intruse se rapporte à son plumage mammaire. Elle est donc le phénix des hôtes de ces bois et vaut bien un fromage.
  6. Elle pénètre dans l’eau, sous l’œil ébahi de deux vieilles personnes qui semblent être des acteurs de cinéma engagés pour jouer des personnages dans un film. Une nouvelle citation de Nostalghia de Tarkovski, subvient. La jeune femme s’allonge ensuite d’un air poli sur un tapis zébré subaquatique. Son attidude connote: 1) les bonnes manières 2) une forme de sérénité 3) l’envie de lier connaissance 4) le souci de ses cheveux 5) un certain sexe.
  7. Une fois alanguie, elle semble satisfaite. Ses coudes sont moins beaux que les autres organes de son corps observés précédemment, mais Sorrentino, auteur sans concessions, les montre sans détourner le regard (on reconnaît là le grand documentariste).
  8. « C’est qui? », dit un vieux, « C’est Dieu », répond un autre vieux. Conclusion: ils sont vieux. Le titre ne renvoie donc pas à eux, mais à la femme à poil, qui est l’héroïne, et le mérite bien du fait de sa réussite dans la vie.
  9. « C’est Miss Universe », ajoute un vieux. Il est donc clair qu’il n’est pas chrétien: en effet, dans la religion chrétienne, Dieu est plutôt « Mister Universe » que « Miss Universe ». Ils sont donc plutôt agnostique ou ski alpin.
  10. « Elle a l’air différente », rétorque un vieux. On s’en fout, passons
  11. « Elle s’est transformée à force de regarder des films de robots ». Ici, avec cette référence à Transformers, Transformers 2, Transformers 3 et Transformers 4, la saga irakienne de Michael Gondry, Paolo Sorrentino insinue que la femme nue n’est autre que Megan Fox. En psychanalyse, on appelle ça un fantasme de puceau: il s’agit de regarder une femme nue et d’imaginer qu’elle en est une autre via un effort de l’imagination digne de Walt Disney. En effet, la femme en question n’est pas Megan Fox, qui tourne actuellement nue dans une sextape qu’elle ne souhaite pas rendre publique (source: metronews).
  12. Un homme place soudain ses organes génitaux masqués par du tissu à hauteur du visage des vieux. Il dit des trucs.
  13. On aimerait revoir la femme à poil, mais il faut attendre un peu. Pour patienter, un vieux dit un truc.
  14. Le plan suivant nous titille: il est dirigé vers les organes de la femme à poil, mais on n’en voit que la boîte crânienne. La caméra voit sous la surface, mais on ne distingue ni vulve, ni mollet. Il s’agit de la fameuse « ligne de partage des eaux » empruntée à Spring Breakers, telle que l’évoquait malicieusement le numéro 48 des Youssef Chahine du Cinéma de cet été.
  15. Le plan suivant est déplaisant: on ne voit que l’homme dont les organes génitaux sont masqués par du tissu. Il s’avère que le restant de son corps est également masqué par du tissu (habits?).
  16. Le plan suivant suivant est encore plus déplaisant: on l’a déjà vu, c’est celui qui cadre les vieux et les organes génitaux de l’intrus.
  17. On découvre soudain que la femme à poil s’appelle Brenda Morel, ce qui ne nous apporte nul plaisir spécifique.
  18. Un vieux fuit.

SH

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NB: A la fin de la vidéo YouTube, bien penser à fermer YouTube, sous peine d’entendre le son de la vidéo suivante, qui n’est autre que la bande-annonce de Youth, qui comporte plusieurs propos urinaires.

QUEEN OF EARTH, d’Alexis Chandler Adams: COUINE OVAIRESSS, ouais

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hihihihihi

Nous avons découvert Queen of Earth au Festival de la Moule Ostréicole du Mercantour il y a quatre ans. Déjà à l’époque, il ne nous avait pas marqué. C’est encore moins le cas aujourd’hui, où son souvenir très vif se rappelle à nous; et ce précisément le jour de sa sortie. Queen of Earth fait le portrait d’une femme blonde au physique dubitatif qui se voit soumise à des états psychiques de faible qualité. Suite à cette configuration psychonogurale, elle crie, chouine, peut-être même subit-elle quelques désagrément intestinaux – ce que le film, pudique, se garde bien d’affirmer. Katherine Waterstonst, en revanche, est aussi belle que l’absence de scènes scatophiles dans le film: c’est-à-dire beaucoup. Pour ces quelques indications et contre-arguments, nous vous recommandons non seulement d’aller voir ce film, mais également de friender Alex Chandler Adams sur Facebook, de lui demander son RIB et de lui faire un virement de pognon le plus rapidement possible.

Bien à vous et bonne journée,

SH (critique de cinéma)

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Festival de Deauville: Orlando Bloom, fan du cinéma français, aimerait tourner avec Audiard

L’acteur britannique Orlando Bloom, figure emblématique de blockbusters et « grand admirateur » du cinéma français, a affirmé dimanche qu’il aimerait tourner avec le réalisateur Jacques Audiard, lors d’une conférence de presse au Festival du cinéma américain de Deauville (Calvados).

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© Jean-Cool Fart

 EXCLUSIF

« Je suis un grand admirateur du cinéma français, des réalisateurs français, des acteurs », a souligné Orlando Bloom, 38 ans, qui devait recevoir dans la soirée à Deauville un hommage pour sa carrière. « J’ai entendu que Jacques Audiard allait tourner son prochain film en anglais », a-t-il poursuivi, en lui lançant un appel, même pour un « petit rôle ».
Après « Dheepan », Palme d’or à Cannes, Jacques Audiard a annoncé en août son intention de tourner un western se déroulant à l’époque de la ruée vers l’or. L’acteur américain John C. Reilly (« Gangs of New York », « Chicago », « Aviator », « Carnage »…) devrait y tenir l’un des rôles principaux.
Orlando Bloom, formé au théâtre et qu’on a pu voir dans des films comme « La chute du faucon noir » (2001), « Troie » (2004), « Kingdom of Heaven » (2005) ou « Les trois mousquetaires » (2011), est surtout connu pour son incarnation de l’elfe Legolas dans les trilogies du « Seigneur des anneaux » et du « Hobbit ». Il a participé à la saga très lucrative « Pirates des Caraïbes », au côté de Johnny Depp.
L’acteur britannique, qui s’est dit « très intéressé par le cinéma indépendant », a également incarné un détective en proie à l’alcool et à la violence dans « Zulu » (2013) du réalisateur français Jérôme Salle. « Travailler sur ce film avec Jérôme a vraiment été l’une de mes expériences préférées », a souligné Orlando Bloom.
Une cabine de plage à son nom devait être inaugurée dimanche sur le sable de Deauville. « Je vais me trouver un sac de couchage et y rester » pour les prochaines nuits, a-t-il plaisanté. « Quand j’étais petit, on avait une cabine de plage dans le Kent, où j’ai grandi, c’est super de savoir que maintenant j’en ai une aussi à Deauville. »

JCF

FESTIVAL DE DEAUVILLE: EVEREST: coquille, âge, et trucs cassés

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Alors que l’ami Saddam couvre pour vous le festival de Venise (voir là, là et là (insérer liens supertexte)), il m’a confié la gentille tâche de couvrir le festival de Deauville. Quantité de textes estimée: entre 1 et 3 (le second sera un plagiat).

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Jacouilles se « tape une barre »

Fait fun: Le film qui ouvrait cette année le festival le plus chiant du monde était EVEREST. Vous ne rêvez pas! Celui-là même que Saddam critiquait dans ces pages il y a quelques mois. Autant dire qu’on marche sur la tête (c’est le cas de le dire). Au point que le président du jury, Benoit Jacot, s’est brusquement levé de son siège au bout de quelques minutes de projection, pour s’écrier: « mais attendez c’est quoi ce bordel?? ils se sont plantés de film non?? » Ensuite, il était persuadé d’être dans la cité phocéenne! A la mostra! Il a alors prouvé qu’il était le roi du scandale, pour le plus grand délice et le plus grand amusement des petits et des grands. Personne n’arrivait à le calmer, et il a fallu que le maire de Deauville en personne (in persona) vienne rassurer notre benoît. C’était d’un cocasse! Seul le réalisateur du film pleurait à larges bouillons.

Quand BJ fut rassuré par monsieur le maire de Deauville, je suis sorti de la salle, mais pour ce que j’ai vu du film je partage l’avis de Saddam.

Bien à vous,

JCF

Mostra de Venise, jour 4: notre interview d’ENNIO MORRICONE!!! *exclusif*

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l’un des moments forts de cette Mostra, photographié par Sebastiao Salgado

Aujourd’hui les films, tous plus excellents les uns que les autres (The Danish girl, A bigger splash, Black Mass, Everest) ne nous laissent plus grand chose pour briller, tant leur génie domine le nôtre. Rien à dire sur aucun sujet donc, et nous nous retrouvons, par dépit, à interviewer dans la rue… Ennio Morricone. Beaucoup mieux qu’Arnaud Leparmentier, non? Et pourtant.

SH – Monsieur Morricone, monsieur Morricone!

EN – Ouh j’ai les mêmes initiales que Harry Potter

SH – ??????

EN – Quoi

SH – On peut vous poser deux / trois questions?

EN – Bien-sûr, je suis vieux.

SH – Encore merci! Quel âge avez-vous?

EN – J’ai l’âge d’être votre grand-mère.

SH – C’est vieux! Genre 82 ans?

EN – Oui, un peu.

SH – Est-ce que vous vous identifiez aux films de Clint Eastwood du coup? Ceux où il urine, ceux où il trébuche, ceux où ses sourcils grincent quand il est interloqué…

EN – Oui, un petit peu, oui.

SH – Vous arrivez à marcher, encore, ça va?

EN – Sans ma canne, je ne vais plus très loin. Mes hanches sont raides, je ne monte plus les escaliers. Je les descends seulement, du coup je prends régulièrement l’hélico pour remonter. J’ai aussi des problèmes de fuites, et pas seulement de la bite… longue histoire.

SH – Qu’allez-vous faire pour aider les réfugiés?

EN – Je vais leur jouer de l’harmonica.

SH – Merci!

EN – Ce n’est pas grand chose.

SH – Non, merci pour nous, cette interview est finie!

EN – Ah! Vous ne voulez pas que je vous raconte comment j’ai composé le thème de Kalidor à la trompette?

SH – Ah non, rien à foutre

EN – Mais

SH – Ta gueule

(Nous nous séparons bons amis)

Propos recueillis par Saddam Husserl dans l’appartement de Jean-Claude Brisseau, au 43, boulevard Santo-Pollo della Strada, le 6 septembre 2015 à 22h10

SH

P.S.: Notre couverture ne se poursuivra que si la quantité de personnes qui s’intéressent à ce lien hypertexte augmente. C’est faux, elle poursuivra de toutes façons.

MARGUERITE, de Xavier Giannoli: une crétine qui chante mal

marguerite

Sylvie Testud méconnaissable

Métaphore du cinéma de Xavier Giannoli, Marguerite fait le récit d’une femme persuadée de son talent alors qu’elle chante comme une vache. Entièrement dédié à la représentation du métier de réalisateur (le réalisateur n’est-il pas celui qui « chante » des ordres à son équipe, le plus souvent avec une voix de fausset – cf.Steven Spielberg?), Xavier Giannoli passe complètement à côté de son sujet, la représentation d’une époque, et la montée en puissance du nazisme en France dans les années 20. Ce faisant, il nous propose un portrait de femme touchant, relié notamment à celui qui se dessinait en creux chez Gérard Depardieu dans Quand j’étais chanteur, dont le titre conviendrait aussi bien à Marguerite, et vice-versa.

On se régalera cependant des seconds rôles, tous plus secondaires les uns que les autres. Aucun d’eux n’est creusé ni développé comme l’est le principal, ce qui n’est pas regrettable, mais qui n’aura pas manqué de nous laisser un certain goût d’inachevé. C’est précisément ce goût d’inachevé qui fait pourtant la saveur de ce demi-film, auquel manque tout, sauf la nullité. C’est d’ailleurs la leçon principale d’un scénario qui s’enchevêtre méticuleusement dans des influences à la fois 80’s (les joggings) et japonaises (la scène du frunkp): nul n’est besoin de crier au loup dans un parc animalier, personne ne vous écoutera.

SH

P.S.: Si cette notule vous a ému(t), dites-le avec un like: https://www.facebook.com/saddamhusserl?fref=ts