Les Frères Sisters : enfin un cinéma fait par les femmes, pour les femmes

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très beau poster, très utile

C’est Bertrand Tavernier qui nous l’avait dit un jour où nous essayions de l’interviewer pendant qu’il avait la tête plongée dans une baignoire par un employé de la STASI employé par nos soins : BLUGBLUGBLUGBGBBLUGBLIBGUG. De cette rencontre qui a laissé chacun de ses participants durablement traumatisés (à l’exception de l’employé de la STASI, qui n’avait décidément pas de cœur), nous avons pensé qu’il n’était pas nécessaire d’en notifier les autorités, et nous passâmes à autre chose non sans menacer Bertrand Tavernier de représailles désagréables s’il n’en faisait pas de même de son côté.

Si nous nous permettons aujourd’hui de soumettre cette anecdote à votre sagacité, c’est qu’en découvrant LES FRÈRES SISTERS (The Sisters Brothers au Québec), de Jackie&Michel Audiard, c’est que nous nous sommes fait exactement la même remarque, en particulier lors de la scène du jacuzzi de jus de carotte: BLUGBLUGBLUGBGBBLUGBLIBGUG. Puis nous nous sommes dit : qu’est-ce qu’un cinéma fait par les femmes, pour les femmes ?

Tout d’abord, l’évidence : un cinéma fait par les femmes n’est pas forcément un cinéma réalisé par des réalisatrices. Cela peut-être un cinéma réalisé par des hommes. La preuve : c’est le cas des Frères Sisters. Si vous en doutez, relisez ce paragraphe et ne faites plus que cela jusqu’à la fin de vos jours (si vous avez le temps).

Deuxièmement, Les Frères Sisters raconte l’histoire de deux frères qui pratiquent la sodomie l’un sur l’autre au moyen d’un tube à air comprimé fabriqué par Dyson depuis 2009. Il est idéal pour les hétérosexuels souhaitant explorer d’autres types de sexualité sans pour autant hypothéquer leur hétérosexualité. Le tube SWINGAMAX de chez Dyson permet ainsi de bénéficier de relations homosexuelles à distance, en toute cordialité. Et c’est justement ce pour quoi plaide (le verbe, pas le poncho confortable, dont nous parlerons dans le paragraphe suivant) Les Frères Sisters qui, à l’instar d’un Gaspar Noé, laisse de côté intrigue et intérêt global de l’oeuvre pour se focaliser sur la représentation de situations qui plongeraient des personnes nées avant 1930 dans une situation de malaise, surtout dans le cas d’une projection familiale.

Quant au plaid, c’est une pièce d’habillement particulièrement confortable, et nous pourrons très prochainement nous en vêtir sans avoir trop chaud, comme ce fut malheureusement le cas pour nombre d’entre nous pendant une bonne partie de l’été.

En vous souhaitant à toutes et à tous une continuation de haute tenue,

SH

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La pornographie selon Guillaume Canet

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l’anagramme parfait de Phroubn, prénom malgache peu usité

Un mois sans post et des milliers de lettres de réclamation plus tard, nous revoilà en ligne. Nous tenons à remercier Pauline Arbrecon et Laurent Potdevinaigre qui se sont enquis de notre activité éditoriale ces dernières semaines au point de finir sous les verrous suite à une plainte pour harcèlement (le mégaphone, le costume de libellule et l’échelle des pompiers à 11h du matin c’était too much malheureusement! Sans rancune)

Pourtant notre fermeté n’a d’égale que notre sympathie à l’égard des marmottes dans la mesure où nous n’étions pas en train de nous branler les couilles comme une bande d’oisifs amateurs de Louis Jouvet et de rafting en ligne, mais en train de regarder l’intégralité des vidéos disponibles sur les plateformes de pornographie gratuite afin de vous livrer une étude approfondie sur le sujet.

Trigger warning: zizi, fesse, prout

Nous avons dégagé trois grands thèmes, repris par Guillaume Canet dans Le Figaro la semaine dernière :

  1. Zizi
  2. Fesse
  3. Prout

Si au milieu des années 90 la pornographie (qui est un art à part entière comme peuvent l’être la varicelle ou la sculpture) était coincée dans une boucle qui consistait à produire des films de toujours meilleure qualité pour continuer de susciter toujours plus d’achat et de plaisir, Internet a libéré des millions d’artisans de ce cercle vertueux pour permettre à nouveau de ne plus tourner que des petites vidéos de merde.

Nous en avons ainsi visionné plus de 8 millions ces derniers jours et c’est une esthétique foisonnante comme un buisson qui s’en dégage. Parfois, le placement de la caméra suffit à suggérer tout un monde, comme lorsqu’on ne voit presque rien mais qu’on sait qu’il y a des gens au minimum autour des organes et derrière la caméra.

Parfois, l’absence de musique permet de mieux apprécier une bande sonore qui doit son prix au fait qu’elle n’est pas travaillée du tout : c’est ainsi l’occasion de renouer avec la dimension improvisée de la vie, qui partage beaucoup plus de points communs qu’on l’imagine avec la vidéo intitulée « Baise sympa novembre 2009 ».

Inutile d’en dire plus, nous préparons désormais un dossier de ce type sur la série FRIENDS, n’hésitez pas à nous contacter au 01 49 35 41 41 pour partager vos analyses et/ou pyrolyses.

SH

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