Jacques Rivette: pourquoi nous ne le pleurerons pas

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tu as les boules, tu as les glandes, tu as également les crottes de nez qui pendent.

Comme tant d’autres avant lui, Jacques Rivette est donc décédé. Pourtant, à la rédaction de saddamhusserl.com, nous nous refuserons dès l’année prochaine à le pleurer. Pourquoi? En exclusivité, notre top-10 des réponses que nous serions susceptibles d’apporter à cette question si vous nous la posiez de vive voix avec un masque de lutin relevé sur le haut du crâne pour nous dévoiler votre vrai visage.

1.Nous ne savons pas qui c’est. L’inventeur du savon? Un cycliste honnête? La sœur d’Eddie Redmayne? Aucune idée. Tant pis.

2.Nous n’aimons pas ses films. Ni Eric en juin ni Bichkek notre amour ne nous ont convaincus. C’est un cinéma à peine tout juste, riveté au sens le moins noble du terme.

3.Il se passe des choses plus grave dans le monde. Quand Ahgqspgr Sxrpttnahi a reçu 14 coups de fouet involontairement la semaine dernière en s’endormant devant un aveugle qui croyait jouer à la Wii en mode silencieux mais s’était en fait emparé d’une longue lanière de cuir abandonnée devant sa télé, qui s’en est ému? Qui pour clamer #JESUISAHGQSPGR? Puisque personne ne s’émeut des faits divers qui nous émeuvent, nous ne nous émouvrons pas des faits divers qui vous émeuvrent. CQPR.

4.Jacques Rivette été membre du SPDRB (Société Pour la Destruction des Routes en Bitume). Nous ne partageons nullement ce combat et pensons, avec Marguerite d’Angoulême, que l’homme doit toujours précéder l’oeuvre à celui qui le suit.

[…]

8.La mort n’est qu’une transition. L’esprit se poursuit au-delà de l’inclusion de l’enveloppe formelle de l’individu dans un caisson de bois et de mousseline. Chacun d’entre nous mène, en permanence, une vie spirituelle extrêmement semblable à la vie spirituelle d’un mort, mais, comme nous menons cette vie spirituelle dans le cadre d’un cycle d’ingestions et d’excrétions de substances organiques liées au cercueil de viande que nous a légué notre génitrice en nous expulsant de son intestin grêle (ou autre organe interne), nous avons l’illusion d’être vivants. C’est regrettable. La mort n’est que la transition d’une boîte à une autre. L’une de ces boîtes nous permet de danser la gigue, de péter et de voter LR, l’autre non: c’est la seule et unique différence. Merci de RT.

9.Jacques Rivette ayant réalisé des films, il est moins mort que s’il avait réalisé des sculptures sur glace ou de la spyrogravure sur Michel Tournier. Dans un milliard d’années, quand les hommes préhistoriques qui auront regagné la surface du globe observeront ses films comme nous observons les peintures putresques des grottes de Lascal, ils se feront la même remarque.

10.Nous n’avons reçu aucune preuve formelle de son décès, ni même de sa naissance. L’existence de l’individu « Jacques Rivette » n’étant potentiellement qu’une illusion, nous nous refusons à verser la moindre goutte de liquide séminal et/ou lacrymal en guise de désolation sur la bonne foi d’un doute.

Imperceptiblement vôtre,

SH

P.S.:Généralement nos nécros sont plus cool. Pour en avoir la preuve nette, liker notre page: https://www.facebook.com/saddamhusserl/?fref=ts

Nicolas Sarkozy: adaptation immédiate au cinéma par André Téchiné

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Photo: Kad Merad

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy, hepticule (?) dont nous nous sentons très proches (car nos pieds sentent sa laque) sort un livre. Une seule fois n’est pas nécessairement coutume, nous aimerions quitter les sentiers goudronnés de la cinéotomie pour galoper momentanément dans les pattes de ce géant de la grandeur, de ce nain du nanisme, qu’est le fondateur de la Fondation Nuggets.

 Loin de nous l’idée d’en analyser le titre (« La France pour la vie »), il parle pour nous en s’analysant lui-même: le « pour » en italique soulignant le désir sexuel de l’énonciateur d’être « pour », quelque soit la chose proposée (Spirou, pelisse, bouquetin, éructer dans une ruelle…).

 Conscients de ce sympathique état de fait, nous adressons donc nos condoléances à Nicolas Sarkozy, dont le rhumatisme vient d’être élu mal du siècle. Simultanément, nous nous réjouissons d’apprendre l’existence d’une adaptation pré-réalisée de « La France pour la vie », disponible sur YOUTUBE et en bas du paragraphe qui suit ce verbe.

 Réalisé par le peut-être bientôt regretté André Téchiné, ce court-métrage est à la fois parlant (mutique) et mutique (pas de chance). Son personnage principal est un cube (Dark Moute) ayant ingéré un autre cube (Henri Salvador). La scène se déroule au Brésil (représenté par un trampoline au couleur du drapeau suisse). Mon tout représente le MODEM.

 

SH

P.S. Ce genre d’incartade musclée n’est pas notre fort. Pour le vérifier, liker une page facebook. Suggestion: cette page <–

 

 

 

LES FILLES AU MOYEN ÂGE: tous au bled

« Michèle Alliot-Marie conserve toute sa légitimité à Saint-Jean-de-Luz. »

François Baroin, Jules et Jim.

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à gauche de la photo: marguerite duras, fils de jennifer lawrence et de garfield

Nous étions les invités hier, ainsi que nos proches (tantes, sœurs, vaches, enfants, mobilier) de l’extrême avant-première des LES FILLES AU MOYEN ÂGE au cinéma le George VIII de Sermaize-les-Bains (Slovénie). Étant venus seuls, nous n’aurons bénéficié que d’une place ou deux, mais n’en aurons pas moins profité pour visionner le film qui était projeté dans la pièce (une salle de cinéma) où nous prîmes soudainement place en nous asseyant.

Le film, voué à sortir dans plus d’une salle en France, fait le récit d’un peuple (le peuple) confronté à une révolution de taille: la révolution des œillets. Contée par Michael Jackson (incarné par Roberto Benigni), l’histoire s’intéresse à un groupe de femmes russes composé d’enfants des deux sexes, traversant le Moyen Âge comme un veau traverse une table à une réunion de ministres partouzards: en suscitant moultes exclamations.

C’est en effet ce qui ressort de notre reportage: dans la salle les gens s’exclament, intérieurement et/ou extérieurement, rient même, peut-être (l’analyse des sons perçus -« haha », « hihi », « mmmh hmhmhmhm », « héhéhéy », « rrrrmt » – restant à confirmer).

A la fois jaune et gris, le spectre chromatique d’Hubert Viel, spécialiste de la fusion, ne se limite pourtant pas à deux couleurs: il explore toutes les nuances de la féminité, une thèse après l’autre, comme un jockey finissant son run down sans cheval ; sans pour autant négliger l’hommage (un peu appuyé peut-être?) à Michel Pastoureau, qui a refusé de voir le film pour des raisons éthiques (vieillissement, vomissements, éternuements douloureux).

Ainsi l’histoire avec un grand H, de même que l’Histoire avec un petit n, s’entremêlent langoureusement pour créer une clinique du quotidien à la fois doucereuse et amère, vive et vivifiante, pieuvre et {insérer une fin de phrase}.

A ses jeunes acteurs, nous nous contenterons de souhaiter bon vent d’un air réservé, les mains jointes au niveau du thorax (ils nous ont semblé à tous légèrement trop jeunes/vieux pour tenir le rôle d’enfants). En revanche, les paysages sont excellents, en particulier le huitième, et celui avec la bâche.

SH

P.S. Nous ne sommes pas très en forme. Notre visage vient d’être amputé suite à une intervention chirurgicale, et notre dernier texte a été un échec commercial cuisant (aucun revenu). Pour nous consoler, merci d’avoir l’onctueuse amabilité de liker la page suivante, qui correspond à la nôtre: https://www.facebook.com/saddamhusserl/?fref=ts

LEONARDO DICAPRIO DECRYPTE

Qui est Leonardo DiCaprio? Cette question, tout un chacun se la pose s’il ignore qui est l’individu considéré par l’état civil américain comme l’avatar mouvant de la graphie statique « Leonardo DiCaprio ».

Celui qui sait qui il est, en revanche, se pose la même question, mais sur un ton différent: qui est Leonardo DiCaprio? Qui EST-il? Du verbe ATCHOUMER? Que gît dans sa besace intérieure? Des fleurs? Tes reins?

Cette question, nous l’avons posée à nos confrères de Télé 7 Jours, grands perdants du Prix Pulitzer 2007 en 2011. Sous nos injonctions violentes (nous les tapions), ils se sont rendus cet après-midi à l’hôtel Petula Clark, dans le 8e arrondissement de Paris, où « Leonardo DiCaprio » tenait une conférence liée à son activité principale, le « jeu d’acteur » (ceux qui nous suivent depuis juin ou qui, comme nous, ont fait plusieurs heures d’études de cinéphilie à Paris-Moite savent de quoi il s’agit).

Au cours de ladite conférence, « Leonardo DiCaprio » s’est lancé dans une pratique bénévole dont le résultat s’affiche sous vos yeux, à condition de ne pas subitement briser votre écran d’ordinateur et/ou de smartphone à l’aide d’un burin:

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Piotr Mondrian peut aller se faire examiner par le stagiaire

Le Sergent Garcia lambda y verra un castor, un tronc d’arbre coupé en sept et une queue de castor. Leonard DiCaprio, comme chacun sait, est issu de mère méditerranée et de père castor.

Pourtant, nul besoin de s’appeler Daniel Brühl pour y reconnaître avec certitude la présence d’un hamster gobant un cul; du signe circulaire mauve désignant les programmes pornographiques diffusés hors-Gulli, et un éjaculat en cours orienté vers le Nord.

L’analyse psychologique, lacanienne, à Quick, quoique tristounette, est sans appel.

Merci pour votre attention,

SH

P.S.:Pour mieux comprendre vos stars préférées, abonnez-vous à notre magazine papier (gratuit) en nous faisant part de votre appréciation via cette chanson: Toutes les vérandas du monde, d’Yvette Horner

GAZ DE FRANCE: NAZE DE FRANCE (mais dans le bon sens du terme)

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c’est quand même autre chose qu’Ingrid Bergman

EDITO(rial)

Il y a quelques années (0,6 années pour être exact), nous affirmions avoir observé un film.

C’était faux. Nous ne l’avions pas observé.

Nous vous invitons néanmoins à cliquer sur ce lien pour en lire notre critique: ruminer.

Après quatre consultations avec un certain nombre de spécialistes de la déontologie (Pierre Perret, Pierre Pernault, Saint Pierre, Jésus-Christ, Johnny Clegg), nous avons conclu que, si nous n’avions pas observé le film en question, c’était bel et bien notre faute, et pas celle de quelqu’un d’autre (celle de nos yeux, par exemple).

Nous avons donc pris la décision, fort noble (s’il en est, et il en est en effet), de voir le film dont nous avions semblé faire la critique, mais de le voir au sens fort du terme: c’est-à-dire les yeux ouverts.

Ce film est le film qui correspond à l’intitulé « GAZ DE FRANCE » (« France’s Gaz » en VF; à ne pas confondre avec Greta Gerwig suite à des falafels).

Réalisé par Jean-Benoît Forgeard, (« Leg-Nut Forge-Art » en VN), il s’attache à approcher au plus près la représentation de la France par le biais d’un symbolisme symptomatique que Stéphane de Mallarmé aurait sans doute tâché de faire sien, ne serait-ce qu’au moyen du plagiat le plus niple.

La raison pour laquelle nous nous permettons de revenir sur notre opinion pré-fabriquée sur ce film que nous avions raison d’aimer d’avance (tout bon critique se voit affublé, dans ses premières années d’une véritable truffe intérieure permettant de flairer littéralement les jambons enfouis) tient au backdrop médiapique qui s’est injustement, selon notre opinion post-conçue, déchaînée contre un film d’une rareté supérieure à celle de la phrase qui s’achèvera dans quelques centièmes de secondes, voilà.

Albert Colissimo, de Libération, a en effet perçu le film comme « un pamphlet […] Picsou cucul […] des frites mauves […] penser à m’acheter des bottines berk […] jouissif ». En plus d’être dénuée de cohérence syntaxique et d’abuser des ellipses, cette phrase n’en aura pas moins donné lieu à un échec retentissant de GAZ DE FRANCE aux box-offices tadjik (aucune entrée), tamoul (aucune sortie), et intra-utérin (aucune entrée/sortie).

La saga (Pétrole de BotswanaSchiste de Saint-Marin, Swag de Bolivie) en est donc à son point-mort et, au nom du Ministère de la Culture et de l’Agriculture, nous vous demandons de créer un kiss-kiss bank-bank pour exiger l’accumulation de donations dans un but à visée lucrative. L’intégralité des recettes seront reversées aux Emirats Arabes Unis qui, par gentillesse, pourraient accepter d’en rembourser la moitié en retour.

A la fois cordialement et Benzéma,

SH

P.S: Pour plus d’EDITO(rial/riaux), likez cette page facebook riche en ça:  https://www.facebook.com/saddamhusserl/?fref=ts

Notre critique d’un texte intelligent sur le viol chez Tarantino

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absence de légende (motif: sobriété)

Bonjour, ou bonsoir peut-être, qui sait?

Ce soir, c’est de l’intelligence dont nous aimerions faire notre outil avant de nous emparer d’un sujet. Ce sujet, c’est un texte paru sur SLATE, en français ARDOISE, qui désigne à la fois un petit ustensile d’enfant et un mode de tuile.

Il s’agit du texte d’un individu de sexe humain intitulé THOMAS MESSIAS. C’est son vrai nom, oui! Tout comme le vôtre est peut-être PHILEMON NICOBAR ou PITRULE RORO. Lui, c’est THOMAS MESSIAS. Il est le spécialiste du viol et s’intéresse tout particulièrement au fait qu’il est peut-être un violeur sans s’en rendre compte. Cette idée lui semble problématique.

Voici le texte que nous nous proposons de commenter (gratuitement): http://www.slate.fr/story/112509/tarantino-culture-viol

Il importe peu de le lire. En effet, le commentaire que nous nous apprêtons à en faire s’annonce d’ores et déjà plus intéressant (et de pas très loin!).

C’est parti, notre kiki.

  1. « Avertissement: l’article contient un spoiler […] Chacun(e) peut donc lire le texte ci-dessous. »

–> Bon, déjà, on se marre. Un peu de trolling a toujours été le signe d’une intelligence mutable.

D’ailleurs, il n’y a aucun spoiler non plus dans la phrase suivante: en fait dans Sixième Sens Bruce Willis est décédé depuis le début! Nous vous avons menti. Il y en avait un.

2. « la montre protégée avec abnégation par feu le père du jeune garçon, jusqu’à la conserver au chaud dans son rectum »

–> il est rigolo de réécrire des choses idiotes de façon intelligente. Nul besoin de blâmer qui que ce soit, sinon quelqu’un d’innocent. Exemple. Un enfant dit « Nique ta mère! » à un pauvre. Un militaire vigipirate passant par là ne manquera de stipuler dans son procès verbal: « L’enfant a enjoint la personne économiquement inutile d’aller s’accoupler avec son/sa génitrice. » C’est rigolo. Bravo bravo.

3. « à une condition: que Smithers Junior lui prodigue une fellation. » 

–> C’est vraiment très très rigolo. Surtout lorsqu’on sait que le verbe « prodiguer » signifie « donner avec largesse » ou « construire une digue avec professionnalisme ».

4. « un viol. Un mot dont on peut par exemple rappeler la définition française »

–> Pour l’auteur de ce texte, le viol est donc un « mot ». Bien bien bien.

5. «Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise»

–> la définition donnée ici par l’auteur ne dit pas qu’il s’agit d’un « mot » (nous citons l’auteur), mais bien d’un « acte de pénétration sexuelle ». L’auteur se contredit violemment (c’est le cas de le dire, hahaha).

6. « Une fascination suspecte »

–> C’est la fascination de l’auteur pour la rationalisation du viol qui est suspecte, si vous souhaitez notre avis. Il y a quelque chose ici de l’excès de zèle qui donne envie d’aller taper « policier gentil aide vieille traverser rue » dans le moteur de recherche d’un site pornographique gratuit et/ou peu cher.

7. « Plusieurs journalistes et blogueurs/ses »

–> ici, l’auteur du texte fait preuve de dignité en soulignant l’existence de blogueurs démunis de pine (ceux du sexe féminin, notamment). Il importe en effet de montrer qu’il est quelqu’un de poli, au sens fort du terme, comme si un singe lui avait lissé le visage. Mais pourquoi alors ne pas avoir stipulé qu’il existait aussi des journalistes sans pine? La mention « journalistes/es et blogueuses/rs » aurait été plus « politiquement correcte », pour citer Mahomet.

8. « sans faire ouvertement l’apologie du viol, le réalisateur a tendance à donner l’air de rien un peu de coolitude à ce qui est, rappelons-le, un crime. »

–> Ici l’auteur accuse Quentin Tarantino de faire l’apologie du viol de façon subreptice, et rappelle à ses lecteurs que le viol est un crime. Les lecteurs auxquels s’adresse cet auteur ne comptent donc pas parmi la frange de la population française qui songe à la dernière une du Monde diplomatique quand il fait pipi, mais sont plutôt des congénitaux un peu dangereux, peu au fait des coutumes non-violentes de notre pays.

9. « dans Kill Bill le sujet est traité avec une relative sobriété »

–> de « mot », le viol est passé à l’état de « sujet ». Bien bien bien. Le traitement du viol avec une relative sobriété vaut-il mieux que le traitement du viol avec une relative ébriété? Que dire? Qu’ajouter? Coupez-moi les jambes et traitez-moi de naine, comme dirait Carlos (le terroriste, pas le gros).

10. « Comprenons-nous bien. Le cinéma a le droit de filmer des actes immoraux, voire même de faire preuve d’une certaine immoralité, mais cela permet-il aux cinéastes de pouvoir aborder n’importe quel sujet sans prendre leurs responsabilités? »

–> Nous allons répondre au nom de l’auteur de ce texte: que le cinéma ait le droit de filmer des actes immoraux NE PERMET PAS aux cinéastes de ne pas prendre leurs responsabilités lorsqu’ils filment des actes immoraux.

Il est FONDAMENTAL de signaler stricto sensu que chaque acte immoral est immoral. Comme dirait Platon, « immoral » n’est pas « amoral », et le cinéma a le droit d’être « immoral » (c’est-à-dire prononcer des gros mots comme « nique » ou « prout ») mais pas « amoral » (comme ne pas respecter l’hindouisme des gens).

11. « Le viol, une problématique pas comme les autres »

–> tout à l’heure le viol était un « mot », puis un « sujet », c’est désormais une « problématique ». Un message à transmettre dans toutes les MJC bien gaulées.

12. « La réalité, c’est que nous avons bien plus de recul face au meurtre que face au viol. »

–> cette phrase nous a fait soudainement déféquer!!

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ENTRAC’TE HYGIENIQUE DONC

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13. « Il ne s’agit pas d’interdire […], ni même de punir systématiquement les personnages de violeurs (ce qui ne reflèterait pas la réalité) »

–> le cinéma doit refléter la réalité, et se doit donc de montrer que des fois, les enfants recrachent leurs brocolis en disant « pute », ou que François Bayrou n’est pas l’homme qu’il aurait voulu être.

14. « il s’agit de faire souffrir un homme ayant sciemment abattu un grand nombre de noirs, qu’il désigne d’ailleurs par un autre mot en n-. »

–> l’auteur de ce texte, décidément très POLI, se refuse à écrire le mot « n-« , que nous nous refuserons à retranscrire également car nous souhaitons être aussi polis que lui. Il a raison. D’ailleurs, Quentin Tarantino est malpoli, au sens fort du terme (c’est-à-dire qu’il n’a pas été bien poli par un singe). Pour vous informer néanmoins du mot dont il s’agit, nous vous proposons néanmoins un poème acrostichiel: « Nouilles Gregory Exceptionnel Routalny Enorabaise ».

15. « Le message de cette séquence, c’est que tout cela n’est pas si grave. Et c’est bigrement dangereux. « 

–> nous nous accordons à dire que le cinéma de Quentin Tarantino est « dangereux« , c’est-à-dire qu’il devrait être interdit par Christine Boutin et que les enfants, les adolescents, les femmes, les moules et les handicapés ne devraient pas y avoir accès.

16. Tarantino « aborde des problématiques graves et lourdes (le nazisme, l’esclavage) »

–> Bravo à THOMAS MESSIAS pour cette belle parenthèse et son recours justiciel et déjanté (quatre étoiles dans Télérama) au nom commun « problématiques ».

17. « s’il n’y avait la problématique du viol, cette séquence de fellation dans la neige serait absolument réjouissante »

–> l’auteur reconnaît que si le viol n’était pas un crime, ce serait quand même réjouissant, ce que Berthe Morisot elle-même n’aurait jamais songé à démentir de son vivant (ni de son mort).

18. « parce qu’on ne viole pas pour châtier (ni pour aucune autre raison, d’ailleurs), la scène donne juste envie de baisser les yeux de honte. »

–> encore une belle parenthèse du maître de la parenthèse problématique qu’a trouvé l’humanité en THOMAS MESSIAS.

19. « cette séquence si rigolote dans laquelle un homme colle son zguègue dans la bouche d’un autre sans son consentement »

–> cette phrase est elle-même rigolote, car elle contient le mot « zgègue » (il y avait un peu plus haut le mot « chibre »: THOMAS MESSIAS ne manque pas d’humour!! Nous paierions cher une place à son one-man-show au grand mépris du risque de mourir décédé dans un lieu grand public de la France en état d’urgence.)

20. « Ce qui est mille fois plus dangereux que le souvenir de têtes qui éclatent ou d’entrejambes pulvérisés par les balles.

Il s’agit de la fin de l’article, concomittant de la nôtre, que nous signerons également THOMAS MESSIAS par solidarité.

THOMAS MESSIAS

P.S.Pensez quand même à liker notre page, le 08 36 59 92000 02

BANG GANG: DES JEUNES QUI BAISENT? OUI

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Francis Huster en blonde (une certaine idée de l’érotisme à l’ère du tout-à-l’égoût)

Nous pensions intituler cet article « Bang Gang: des jeunes qui baisent? Oui, mais pas que(ue) ». Nous aurions trouvé cela à la fois juste, spiroulyroula et intrinsèque (sss). Mais il a bien fallu changer d’avis, car seuls les idiots changent d’avis, et nous nous targuons de l’être (cf. notre vidéo de fin d’année co-réalisée par Edgar Pirès et Nanni Moretti).

S’il est une règle que la critique de la critique (CNC) ne manquera jamais de cesser de fustiger par voie orale, c’est celle qui consiste à parler de soi plutôt que du film, se décrire soi écrivant plutôt que soi regardant (selon les notions trans-cisgenres fondées par Sartre et Malakoff en 1212 du soi-écrivant et du soi-regardant). Aussi ne traiterons-nous plus, dans le paragraphe suivant, que du film dont il est question.

Bang Gang, à ne pas confondre avec Klong Pling (de Xeouiaio Xiaoyui, biopic croisé tant attendu de Mao et des Galeries Lafayette), est l’anagramme subtil du nom d’une coutume états-unienne héritée des tribus Schtroumpf du Nord de Denver: le gang-bang. Le gang-bang consiste à introduire son sexe (ou plusieurs) dans l’habitacle d’un individu contenant déjà un minimum d’un sexe. En résulte une satisfaction collective proche du rinçage de doigts ou du beurre de cacahuète (quoiqu’en moins huileux).

Que vaut le film?

Le film vaut 14€. Scènes de baise comprises.

Un seul regret: l’apparition d’Elie Semoun en images subliminales et pendant quatre minutes tandis que les deux jeunes protagonistes se masturbent dans des moufles sous le regard inquisiteur de Catherine Deneuve avec des fausses dents.

SH

P.S.Pour une critique qui ne mange pas de pain, votez Husserl, votez purin (et likez notre page: https://www.facebook.com/saddamhusserl/?fref=ts)

LE NOUVEAU TARANTINO: RIEN COMPRIS

Quentin Tarantino sort son dernier et nouvel opus et toute une partie de la presse ne s’en offusque pas, accueillant même la nouvelle avec un enthousiasme plutôt relativement certain. Oui, le film est réussi ; oui, il est très beau ; oui, les acteurs sont excellents ; oui, la musique est belle ; et oui, Tarantino est probablement le meilleur réalisateur encore en activité dans quatre ans. Pourtant, nous ne partageons pas cet enthousiasme unanime. Pourquoi? Nous n’avons rien compris. Explications.

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David Douillet n’est d’ailleurs pas à son top

D’abord, nous n’avons rien compris à ce film car nous sommes bêtes. C’est handicapant, mais de la même manière que les portes-avions doivent veiller à la construction de rampes de lancement de manière à ce que des personnes à mobilité réduite puissent accéder aux cockpits, un film doit lui aussi prendre en compte l’existence de personnes à intellectualité réduite. Ce n’est pas le cas de ce film dont nous ne mentionnerons le titre qu’à la ligne suivante.

 Les Huit Salopards.

Pourquoi huit? Pourquoi pas neuf, ou douze, ou seize, ou vingt-et-un? Cette question, nous obsédant, aura nui à notre perception du film. Tarantino n’y répond jamais: ce n’est pas le moindre de ses torts en tant que réalisateur, réaliste, scénariste et scénarisateur de génie.

Ensuite, nous n’avons rien compris car le film était en anglais sous-titré. Pour quelqu’un qui ne parle pas anglais (ce qui n’est pas notre cas, mais pourrait l’être, potentiellement, de quelqu’un d’autre), comment s’assurer que les sous-titres soient fidèles aux sons éjectés des orifices buccaux du casting? Une véritable crise de confiance (creese of confiousness) s’installe chez le public qui se demande si l’histoire racontée par les sous-titres est bien idoine à celle que profère la bande-son. Rien n’y remédie, pas même un petit écriteau dans l’entrée du cinéma LE DANTON de Saint-Amand-sur-Fion où nous avons découvert le film. Résultat: assaillis par le doute, nous ne comprenons rien, car nous nous refusons, au nom du peuple non-anglophone, à associer les mots écrits aux mots parlés. C’est regrettable.

Qualité numérative, Quentin Tarantino n’est pas François Le Bouquetin. Ce que cela veut dire, c’est que le journalisme n’est pas son fort. Dès qu’il s’agit d’annoncer une information avec clarté, il n’y a plus personne: chaque discours (ethnocentriste/ethnocentré, poujadiste, millénariste, éditorialiste, frontiste-pice ou Balisto saveur miel) se voit recouvert d’une inénarrable couche de mise en scène qui nous laisse pantois.

Une pantoisivité qui n ‘a d’égale que notre mutisme dès à présent.

SH

PS: chut

OH NAN PAS MICHEL GALABRU

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il aimait le bois (cf. arrière-plan)

RIP Michel. RIP RIP RIP RIP.

Tu étais la lumière dans notre nuit. Au cinéma, tu illuminais les scènes d’amour de ton sourire galabrant. Tes yeux mousseux nous auront fait rêver plus loin, plus haut, plus fort. Tu étais le Buzz l’Eclair de notre Jackson Five, la Carmen Electra de notre planche à tartiner le beurre.

Mourir? Nous ne t’en croyions pas capable. Ta mollesse, ton énergie ridée, tes joues anti-gravitationnelles, nous avaient convaincu que le pouvoir de la tortue terrestre ou du calmar manchot t’avait investi. Nous pensions sincèrement que tu tournerais des films jusqu’à tes 402 ans. Ta mort nous surprend tous.

Si nous te tutoyons aujourd’hui, c’est parce que nous croyiions te connaître. En Abraracourcix, tu nous avais rallongé les jours. Tu étais ce chef gaulois apatride et jussif, que le prolétariat soutenait comme un gâteau. Tu éructais des mouches au postérieur de Roberto Benigni auquel tu semblais dire: VA DONC! EH! MOUTARD(E)!

A nos yeux, tu étais à la fois le plus grand acteur ET la plus grande actrice de ta génération. Un artiste pensera-t-il un jour à remplacer Léa Seydoux dans tous ses rôles par toi? Dieu sait que La Vie d’Adèle s’en trouverait amélioré. Ô Michel, où étais-tu quand nous sucions des huîtres?

Reviens-nous vite. Ton talent nous a convaincu d’une chose: comme le Christ, notre Saint Père Jésus, tu ressusciteras. Tu reviendras parmi nous, les morts sortiront de leurs tombeaux à ta suite, et tu nous jugeras tous, l’un après l’autre, en fonction de notre connaissance de ta filmographie.

Ce jour-là, Michel, ô Galabru, nous siégerons sur tes deux cuisses, fiers adorateurs du pape de la mie, d’un phare dans l’annuit, d’une biche déposée là par un penseur de gros.

Je t’aime,

SH

P.S.Pour plus de nécropsies en fanfare, likez nos reins: https://www.facebook.com/saddamhusserl/?fref=ts

PPS: Oh non Eddy Mitchell est mort aussi