Edito -Nous sommes un site sérieux (+ quelques mots sur Au Poste! pour économiser le papier)
Bonjour,
Comme chacun.e d’entre vous n’est pas sans l’ignorer peut-être, http://www.saddamhusserl.com est particulièrement actif sur l’intégralité des réseaux sociaux, bien que seulement sur Twitter. Twitter, personne n’aura l’insolence de faire semblant de le découvrir, est un lieu consacré à la liberté d’expression sur différents modes de violence, l’un de ces modes étant de prétendre détenir la vérité.
Souvent, http://www.saddamhusserl.com se retrouve pris à parti par des personnes aimables qui, sous couvert de faire usage d’intelligence et de langage articulé, font preuve à notre égard d’une cordialité que l’on pourrait qualifier, non sans manger un petit bout de sandwich à la pomme, de second degré. Comme si, à la rédaction de http://www.saddamhusserl.com, nous n’étions qu’une « bande de petits rigolos ».
Peu de choses sauraient être plus fausses, même si nous n’en dresserons pas la liste ici. A http://www.saddamhusserl.com, nous sommes une équipe de journalistes soudés formée à la FNLJP (école de journalisme de Paris 2e) dans la promo « Ronald Reagan » de 2006/2007. Nous avons des cartes de journalisme, bien qu’elles ne soient pas tangibles et que nous n’en fassions jamais usage.
Nous avons réussi le grand oral de Science Po avec un record minimum de 12% de relations sexuelles avec le jury (pour info la moyenne se situe autour de 42%). Nous lisons chaque jour l’intégralité de la presse française en diagonale et en mémorisons certains mots. Nous écrivons mieux que Philippe Rouyer, dont le style ne casse pas trois pattes à un canard, ni à aucun autre palmipède innocent.
Nous vous proposons d’ailleurs de témoigner sur pièce au moyen de notre opinion forgée à la sueur de notre poignet gauche sur Au Poste!, dernier opus du réalisateur Quentin « Dupieux », auteur entre autre d’autres films précédents.
Au Poste!, qui stare Banon Poelvoorde et un moustachu d’importance moindre, fait le récit en temps réel d’un interrogatoire dans un local de police en banlieue, quelque part dans les années 80. La volonté de se situer dans le passé traduit, chez « Dupieux », une volonté de s’affranchir des normes narratives en vigueur dans l’écrasante majorité des films d’aujourd’hui, qui se passent de nos jours.
La situation de la police, sociale, politique, esthétique et intellectuelle, a en effet toujours été confrontée à de grands challenges, que le film adresse avec une frontalité rare et douloureuse. De fil en aiguille, de question en question et de réponse en réponse, une relation quasi-filiale s’établit entre l’interrogeant et l’interrogewing, chacun se faisant le miroir des appétits de l’autre, dont on apprend peu à peu qu’ils ne sont pas ce qu’on ne pensait pas qu’ils étaient de toute façon.
Au terme de plusieurs minutes (approximativement 80) de tension, la révélation que le monde n’est qu’une scène où chacun joue le rôle qui lui est imparti par la société nous frappe de plein fouet, avec la force d’un film qui ne retient pas plus ses coups qu’il ne cache son plaisir d’avoir affaire à des spectateurs plus perspicaces que vous.
Donc merci de nous respecter un peu plus à l’avenir et de partager ce texte.
Cordialement,
La rédaction
SH
P.S.: Ce n’est pas parce que nous sommes sérieux qu’il ne faut pas liker notre page Facebook, dont le lien correspond au clic suivant: https://www.facebook.com/saddamhusserl/