Aujourd’hui, nous célébrons le 39e anniversaire de la naissance de Timothée Gérardin (rien à voir avec Blanche), auteur et critique de son propre ouvrage consacré à Bob Balaban, inoubliable dans Le Monde de Nemo et Inception (non-crédité au générique). L’ayant lui-même rédigé, il s’attache en effet dans une seconde partie éblouissante d’humilité au feedback sur son propre travail, dans lequel il n’est pas vraiment tendre avec celui qui correspond pourtant à 100% de son individu.

On en apprend ainsi beaucoup sur les failles inhérentes à tout travail rédactionnel, le masochisme de certaines personnes et leur propension à dire du mal d’elles alors qu’elles ont très bien travaillé, et l’audace de certaines maisons d’éditions qui n’hésitent pas à brouter l’herbe sous les pieds des critiques du Masque & la Plume qui, n’ayant plus rien de négatif à formuler, se retrouvent contraintes et forcées de ne souligner que les aspects positifs de la première partie de l’oeuvre, sous peine de sombrer dans la paraphrase la moins rémunératrice.

Etant à la fois bénévoles et amis de l’auteur.r (étant ses parents), nous avons ainsi le privilège de lui adresser nos vœux les plus sincères de réussite psycho-relationnelle, des félicitations énormes quant aux deux parties de son ouvrage en dépit d’un ventre mou au niveau de la 42e minute dû à quelques faiblesses dans la caractérisation du personnage amphibien (la petite grenouille de la page 28 : que fait-elle là? quelles sont ses motivations? ce n’est pas bien grave), avant de nous asperger le crâne d’essence et de l’enflammer en attendant qu’il souffle dessus avec un petit ventilateur de manière à devenir de tout notre cœur la bougie d’anniversaire d’1,90m qu’il mérite.

Bob Balaban & moi, de Timothée Gérardin (rien à voir avec Blanche), édition du Seuil ; 38€, 932p., reliure synthétique

SH

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