LA FORME DE L’EAU : VOLVIC OU BIEN ?

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« blug blug blug » ah bah c’est sûr qu’ils se sont pas fait chier avec les dialogues

 Cette semaine sort le film le plus attendu de France, La Forme de l’Eau, du réalisateur mexicanisant Guillaume originaire du Bovidé (Guillermo del Toro au Québec). L’histoire est d’une simplicité à faire choire les bras de lait d’un ado lépreux : une femme pauvre, lassée de rendez-vous Pinder laissant à désirer (avec une mouche, un zèbre, un serpent python puis une colonie de termites) jette finalement son dévolu sur un homme amphibien répondant au doux nom de Patrice.

Ce film, « vegan » pour parler comme les jeunes qui ont peur de la mort, indique en effet qu’il faut entretenir des relations amoureuses avec les animaux. Loin de sombrer dans la propagande zoophile toutefois, il se fait le parangon d’une zoophilie « cool », « romantique », « décomplexée« , où la pénétration vaginale N’EST PAS nécessairement le point d’aboutissement de tout rapport sexuel, où l’orgasme N’EST PAS une fin en soi mais un petit « plus » sur le gâteau, un moyen d’atteindre un niveau de bien-être supérieur à celui d’un mineur chilien coincé sous terre depuis huit semaines sans internet, et où surtout les préliminaires n’ont pas à être réussis ni même agréables.

On sera donc ravi.s d’apprendre que Thierry Frémaux, qui baise mal, s’est entiché de ce film avec la fougue d’une bouquetine rencontrant un handballeur biélorusse en plein centre commercial : si elle le poursuit de ses ardeurs cinéphiliques depuis près de vingt-et-un-ans, celui-ci n’en continue pas moins de fuir en appelant à l’aide dans un langage malheureusement peu répandu en Europe (le tagalog).

Or La Forme de l’eau est justement ça, un film insaisissable, qu’on regarde en se demandant régulièrement si on comprend ou si on ne comprend pas, les yeux malicieusement plissés, un peu comme quand on essaie de regarder une pomme de douche allumée les yeux ouverts pour faire comme Alfred Hitchcock, mais malheureusement le soleil ni une pomme de douche allumée ne se peuvent regarder en face.

Avec une moyenne de 14/20 auprès de la critique francophonisante, La Forme de l’Eau est un film assez bien, mais qui pourrait mieux faire en bavardant moins et en arrêtant d’insulter ses professeurs à la fin des cours.

SH

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Anna Mouglalis – interview ruisseau mensonge

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« c’est en forgeant qu’on devient forgeron » – Anna Mouglalis

A l’occasion de la main courante remportée par Bernard Cantat aux derniers JO de Pyongyang, nous avons souhaité rencontrer Anna Mouglalis, complice et mentor, pour en savoir plus.

Saddam Husserl : Allô ?

Anna Mouglalis : Oui, qui est-ce ?

SH : Saddam Husserl point com à l’appareil.

Anna Mouglalis : Comment avez-vous eu ce numéro ?

SH : Euh… Nous ne l’avons pas en fait cette interview est fictive

Anna Mouglalis : Je suis désolée alors ça ne va pas le faire.

SH : S’il-vous-plaît !

Anna Mouglalis : Non, je suis désolé. En plus, je suis en train de faire de l’aviron et comme je n’utilise plus qu’un seul bras pour ramer nous sommes en train de nous diriger vers une péniche.

SH : D’accord… Pardon… 😦

Anna Mouglalis : Au revoir.

SH

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BLACK.E PANTHER.E : un film noir au deuxième sens du terme

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the black gatsby

Oui donc bonjour

Après la Seconde Guerre Mondiale, la plupart des gens sont tristes ou morts. Ils se lancent donc dans une forme d’art appelée « film noir », qui consiste à raconter des histoires tristes. Citizen Kane raconte comment un homme politique perd une jambe à cause de vergetures, Assurance sur la Mort raconte comme une femme projette ses tripes sur un fauteuil suite à une agression, Madagascar 2 raconte comment les soldats d’Hitler, pendant le siège de Stalingrad, lancèrent une grève de la faim qui passa totalement inaperçue.

Black Panther est donc l’un de ces films extrêmement tristes, qui s’inscrit dans la continuité de l’Histoire puisqu’il se situe une soixantaine d’années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le film commence au bout de quelques minutes bizarres où rien n’est projeté sur l’écran, quand un médecin de Journalistes Sans Frontières se fait manger par un vautour. Sa sœur, qui est fou, contacte alors Amnesty International, dont chaque adhérent se met soudain à pleurer.

On voit donc que ce n’est pas l’éclate l’éclate. Par la suite, il se met à pleuvoir, mais pas trop. Lors d’un long plan séquence, les protagonistes qui s’ennuient énormément entreprennent de regarder un documentaire sur le stop en benne au Chili, mais l’événement ne faisant qu’accentuer leur ennui, ils se suicident tous en écoutant de la musique criée dans leurs écouteurs jusqu’à éprouver le besoin de se défenestrer.

Michael Douglas, qu’on avait aperçu dans Ant Man, arrive alors et joue de la flûte à bec extrêmement doucement, mais rien ne se produit et le film s’achève sur sa déception.

Nous recommandons à notre audimat susceptible d’observer Black Panther de se munir d’une couette pour pleurer de dépit, de figolus pour s’en tartiner les paupières jusqu’au sang, et d’un.e am.ie pour lui partager des sentiments désagréables.

SH

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Foncez voir REVEGNE*, de Coralie Fargeat *REVENGE pardno* *pardon

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mieux que touky bouky

Revenge raconte l’histoire d’un femme violée qui se venge, mais de façon ludique et agréable. Une petite précision tout d’abord : il est tout à fait possible de se satisfaire du sexe de la personne qui a réalisé ce film, qui est un vagin ! En faisant preuve d’ironie, nous pourrions même faire mine de nous étonner de voir un tel film sortir en plein remugle féministe… Coïncidence ? Oui ? Non ? NSPP ?

Le féminisme est tout à fait revendiqué dès les premières scènes, où une jeune femme seule dans le désert stimule le désir de trois hommes stupides et violents, ayant bon espoir qu’ils feront subitement preuve d’intelligence et d’éducation en ne la violant pas. Tout cela résonne avec la situation politique actuelle, à tel point que l’on peut même parler de film politique, qui devrait faire avancer les consciences et éduquer les spectateurs de sexe bite.

 Une polémique suivra sans le moindre doute la diffusion d’une telle oeuvre ! En effet, les gens croiront peut-être que c’est un mauvais film, alors que c’est un film fermement positionné en faveur de l’intelligence maximale des gens stupides (et fermement opposé au viol, à l’instar de Catherine Deneuve, cf. notre dernier numéro).

 Etant des esthètes, nous avons toutefois été amplement satisfaits par les aspects techniques de ce film, qui ne s’adresse pas à l’intelligence mais aux organes sensoriels de son spectateur (œil, œil, nez, oreille, oreille, langue, doigt, doigt, doigt, etc). L’œil et l’œil sont particulièrement choyés puisque les images ne sont pas moches comme par exemple une photo prise par quelqu’un de nul, dans le cadre de laquelle ne se situerait pas un cul dont les fesses qui le constituent sont chacune d’une sphéricité aussi remarquable que souhaitable.

 L’autrice de ce film s’est manifestement inspirée de David Lynch dans certaines scènes mystérieuses et incompréhensibles dont la bande-sonore exige une tolérance dont seule la frange la plus intellectuelle du 8e arrondissement de Marseille est capable, tandis que d’autres effets évoquent plutôt les goûts vulgaires de la populace d’un Saint-Nazaire qui se réjouit bêtement des conclusions violentes et aigres d’un Quentin Tarantino. Un film à la fois pour les riches et les pauvres, en somme. Un vrai film politique dans la droite lignée des Onteniente.

 Soulignons cependant que la musique fait aussi penser au méga-HIT 90 de Drive de Nicolas Winding Refn, Stavisky on the follow river in the Xavier Dolan of my balls. Cette affirmation est peut-être fausse, attention ! Peu importe, car il y a aussi des crépitements et d’autres émoluments sonores que l’on peut évoquer sous l’appellation générique suivante : « trucs ». Ces sons indéfinissables dépassent notre entendement faible mais, ne produisant en nous aucune forme d’animosité, nous amènent à nous réjouir par le truchement de nos intestins (grêle et non). Le fait que le film ne soit pas en noir et blanc participe de ce truchement, de même que les multiples hémorragies externes simulées sur le plateau et enregistrées par une caméra allumée.

Nous avons joui un orgasme, ce qui ne nous a pas déplu.  Pour résumer notre pensée de manière extrêmement synthétique, Revenge a été réalisé par une équipe qui mérite de se satisfaire du temps qu’elle a consacré à la fabrication de ce film.

SH

P.S.: Ceci est une notule que nous venons d’écrire après avoir mangé de la choucroute… Imaginez les interviews que nous écrivons après avoir mâché du chewing-gum! Pour les découvrir, likez notre page https://www.facebook.com/saddamhusserl/?ref=br_rs