Ready Player One : notre petit cœur tout doux saigne comme un genou d’enfant bête
Etant excessivement populaires dans la sphère « blogo », nous avons pu assister à trois avant-avant-premières de Ready Player One, sept avant-premières, quatorze premières, deux après-premières et cinquante-huit après-après-premières (dont quatre par interim).
Nous pouvons donc nous targuer de connaître le film mieux que quiconque, et savons que la meuf d’Avatar tape un sprint en criant WEH dans le 98e plan, que Mickey y est entrevu chevauchant la clé à molette d’R2D2 dans le reflet des yeux de Jolly Jumper-venez-comme-vous-êtes dans la scène qui se passe à l’intérieur d’Angelina Jolie, et qu’en mettant bout-à-bout les quatrième et huitième lettres de tous les mots de plus de quatre et huit lettres prononcés dans la séquence du Grinch, on obtient le mot CLOPINOU sept fois de suite.
Mais nous avons surtout pleuré.
De tristesse.
Comme de la sudation oculaire, moins l’odeur.
Car cette histoire de jeune puceau qui se masturbe sans se toucher parce qu’il a un slip en plastique qui lui retransmet les sensations de sa main est en fait une fort noble histoire d’amour, peut-être la plus belle depuis Le Masque de Zorro. Plomberies et plombages sont bel et bien légion dans ce qui s’apparente à l’étalage de micro-films le plus romanichel de l’histoire de l’athlétisme, mais s’il est une chose qu’on ne saurait enlever à RPO sans le menacer au moyen d’un lance-clou, c’est bien sa perspicacité de clown quant à la tragédie inhérente à toutes les relations humaines, vouées à l’échec.
Car les gens finissent toujours par vous trahir. C’est comme ça. Vous pensez être aimé, vous ne l’êtes pas. La vie c’est de la merde.
Cassez-vous
SH
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