Quand Steven Spielberg est-il devenu CHIANT ?
Dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas n’est pas un sacerdoce accordé à tout le monde. Cela implique une forme d’abnégation complexe et subtile que les critiques, souvent contraints par les attachés de presse à la plus express des contritions méthodiques, doivent évacuer faute de vocabulaire. C’est pourquoi nous nous proposons, dans le numéro de ce mois-ci*, d’étudier plus en profondeur – à raison d’une phrase complète par film – la filmographie du plus grand MOGUL** d’Hollywood.
De manière à raccourcir cet article, nous allons toutefois revenir d’emblée sur notre promesse et élaguer la plupart des films de la carrière dudit mogul pour nous pencher d’emblée sur le pivot qui nous intéresse et répondre le plus rapidement possible à la question posée par Virginie Efira (Calvados) : quand Steven Spielberg est-il devenu CHIANT ?
La réponse étant donc : en 2004.
Bonne journée!
SH
*c’est faux, il ne s’agira que de cet article, mais comme l’a dit Malesherbes: « ce n’est pas parce qu’une jolie formule est inappropriée qu’il faut se retenir de l’employer, car ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. »
** nous ne maîtrisons pas la signification exacte de ce mot, mais comme l’a dit Descartes : « ce n’est pas parce qu’on ne maîtrise pas le sens d’un mot qu’il faut se retenir de l’employer, car les forêts sont des piliers de symboles vivants qu’il faut s’empresser d’escalader »
***Pour ceux que la lecture de cet article intéresse toujours : Le Terminal se passe dans un aéroport, c’est donc chiant, Munich se passe dans un aéroport, c’est donc chiant, Indiana Jones 4 est un film chiant, Tintin et le secret etc rien que le titre est chiant, Cheval de guerre est un film sur un cheval –> très chiant, Lincoln est un film d’Oliver Stone, donc chiant, Le Pont des Espions est un film sur un pont –> très très chiant, Le Bon Gros Géant est un film divertissant –> mais chiant (au sens où un enfant bête qui essaie de jouer au Monopoly avec des adultes est chiant), enfin Pentagon Papers est un film sur un journal (très très très chiant) et Ready Player One est moche, donc chiant. Pour citer Racine : « Que Titus ne puisse pas voir Bérénice pendant le jour se couche, quelle tragédie »****
****Vous ne voyez pas le rapport ? Faites travailler vos neurones ! Si vous ne le trouvez pas, c’est peut-être qu’il n’y en a pas (nous devons filer, désolés)