Mois: avril 2016

Les Visiteurs 3: un échec immérité

Posted on par saddamhusserl

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Aurélie Filipetti et Jean Reno

Les premiers chiffres des Visiteurs 3, que nous défendions dans ces pages il y a quelques mois, ne sont pas bons: moins de 5 millions de téléspectateurs, plus de 78% d’absentéïstes (sur 65 millions de français). Comment expliquer un tel échec? La réponse en quelques mots.

Tout d’abord, nous ne saurions expliquer un tel échec au box-office francophile. Tout était réuni pour faire rire en temps de crise: de l’humour, des blagues, des plaisanteries etc. Certes, les références à l’aérophagie sont nombreuses, mais que celui qui n’a jamais ri à un pet nous jette la pierre… Eh bien? Nul caillou ne nous éborgne? Car c’est bien ce que nous pensions: les pets sont la source du comique, comme l’écrivit Henri Bergson dans le deuxième paragraphe de son essai consacré au rire, intitulé LE RIRE (paru en 1916.

La vérité est simple, et elle est politique: les Français n’aiment pas qu’on se moque de « leur » révolution. Ils y tiennent, à leur petite Bastille, à leur petite guillotine, à leur petits droits de l’hommiste; ils veulent que l’on respecte la République et la Terreur qui s’ensuivit, car ils y sont attachés comme à des valeurs ou des objets de valeur. Or ces valeurs n’ont que faire dans le domaine amoral et apolitique qu’est l’art, pour citer Baudelaire et Oscar Wilde d’un même trait. Cette lecture strictement politisante, oh combien réduisante, des Visiteurs 3, est injuste: elle prive les Français d’un rire salvateur qui les libérerait de leur attachement malsain et malséant à un passé discuté et discutable.

C’est qu’il en aura fallu, de l’audace, pour citer Louis XVIII, pour représenter une aristocratie en perte de repères, sans jamais verser dans le sérieux. Mais les Français, bercés par Alain Decaux, véritable Nabilla de notre génération, se refusent à toute référence un tant soit peu irrévérencieuse au passé de leur « chère » nation.

Ces débordements faschisants ne sont pas pour rassurer les militants d’extrême-gauche que nous sommes depuis notre scission d’avec le MODEM. Qu’il nous soit permis, dès lors, d’espérer que le format DVD, BLu-RaY et lASerdIsC saura tRouVeR SoN pUBLiC

Pas de commentaires négatifs svp merci.

SH

P.S.En revanche, les commentaires négatifs sont les bienvenus sur notre page, qu’il convient de liker: https://www.facebook.com/saddamhusserl/?fref=ts

Brive: un festival moyen moyen plus!

Posted on par saddamhusserl

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Elsa Shrader, scénariste de Taxi Driver

Coucou! Suite à nos contacts dans le mouv’, nous avons pu dégoter une accredz au tout dernier Festival de Brive, où Brain était notamment invité (en fait le journaliste de Brain est une connaissance d’un ami, donc via un piston… tout ça, longue histoire, bref: nous nous sommes infiltrés pile là où les gens aiment qu’on s’infiltre 😉

Trève(s) de private jokes ( 😉 ), et venons en aux faits: c’est-à-dire la description méticuleuse des soirées gratuites dont la nation nous aura gratifiés. D’abord, une soirée au Swixouflex, petit spot sur la riviera (joke: il n’y en a pas) où nous nous sommes régalés de pilons d’agneaux et de graissins aux petits oignons, avant d’écrire sur les murs avec notre sang. Respect en passant à Bernard Menez, qui passait par là avec… une grue! Joke.

Le DJ, John DesJardins le bien-nommé, nous aura ambiancé la nuit en compagnie de Simon Pitouliny, de Critikat’art, et Axelle Merd, de 20 Minutes. L’un des deux a fini dans notre lit sexuellement, mais lequel? Joke. Aucun en fait. Mais quand un rugbyman nous a proposé de nous enculer, nous avons fait demi-tour et marche arrière (symboliquement): il importe en effet de remonter le fil de ce texte, d’annuler purement et simplement tout ce qui a été écrit, et d’en venir aux faits: c’est-à-dire la sympathie avec laquelle nous avons été accueillis par l’équipe des jeunes.

Trois Jours en Vacances, de PinPon Desplechin, nous rappelle les riches heures du Duc de Berry par la sobriété avec laquelle il décompose le moindre de ses plans: pas une réplique de trop, chaque plan s’achève à la fin de la prise de parole des personnages, qui ont tous le temps, grâce à un montage ciselé au couteau, de terminer leurs phrases. La scène se déroule sur l’île d’Oléron, pendant une épidémie de putes: le héros, Maxence, un enfant de 51 ans démuni de torse, se retrouve coincé entre une barque et un poulpe libidineux. Le film, comme le héros, se glisse lui aussi dans cet espace, moins théorique que sulfurique, et remporte logiquement la palme du meilleur film apprécié par les gens qui n’ont pas fréquenté le festival depuis 2011.

Serge Bozon, de Chantal Akerman, biopic consacré à l’inventeur du castor, était projeté en séance étonnante dans un cinéma de la banlieue de Nantes, où personne ne se sera rendu, suite à l’éloignement de la ville en question. L’ayant rattrapé au moyen d’un live-stream pirate sur Dailymotion après une soirée bien arrosée au Puntland, inutile de préciser que c’est un film raté qui passe totalement à côté de son sujet (Chantal Akerman aurait avoué s’être trompé de titre, puis d’images au moment du montage).

Côté compet’, c’est bien-sûr le duo Serge Pilier/Laura Swinberg qui remporte notre petit tuba du coeur, avec un bel hommage à l’architecture urbaine et sextuelle intitulé Les petits ronds-points de l’hiver. Co-produit par Emmanuel Chaumet et Aretha Franklin, ce moyen métrage d’une durée de trois jours suit les pérégrination d’un Hobbit à travers de la pelouse. L’ennui guette constamment, et finalement, guette en vain, car il ne voit rien d’autre que nous, spectateur tuméfié de joie à l’idée de ne pas avoir dormi en dépit d’un manque de sommeil certain (à Brive, les soirée commencent souvent à 14h et s’achèvent quatre minutes plus tard: impossible de faire la sieste!)

Guillaume Brac, de passage par la Lorraine, avec entre autres ses sabots, aura lui aussi décerné le prix TF1 à Sterben mit das Ei, film chiant mais allemand, donc ça va.

Merci aux collègues, la bise avec la langue lol jk 😉 😉

SH

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CANNES: ÇA PASSE OU ÇA CLASH?

Posted on par Jean-Cool Fart

Suite de nos critiques cannoises.

Baccalaureat

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« t’as mis quoi à la question B? »

Le film coup de poing de la sélection. Entièrement filmé en temps réel par une GoPro en POV shot,  Cristian Mungiu nous plonge dans la peau d’un surveillant au cours de l’épreuve de géographie des séries L et ES. La scène de la calculatrice risque d’en faire trembler plus d’un! Mi-bémol: on a quand même un peu piqué du nez pendant le tiers-temps.  Et on se demande encore s’il était bien utile de recruter Vincent Lindon dans le rôle d’un surveillant dont on ne verra finalement que les mains…

La Fille inconnue

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Pendant longtemps, le titre de travail du dernier Dardenne était: La nuque d’un personnage socialement défavorisé. Le titre finalement retenu a de quoi faire sourire, quand on sait que la fille inconnue en question est interprétée par une animatronique aux traits de Liz Taylor. En dehors de ce fun fact, on n’a pas pensé grand-chose du film.

The Neon Demon

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OMG!!!

Le grand retour du suédois BMW en compétition. Waouh. C’est pop, c’est pep’s, ça parle de lumière électrique et colorée et de vengeance dans le milieu ultra-branché du mannequinat… en un mot: c’est over-contemporain (rappel: nous sommes en 1997). Nous nous inclinons, et nous offrons à SPG un autocollant saddamhusserl pour garnir son veston.

The Salesman

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« de grandes responsabilités… »

Et il faut commencer ici par un coup de gueule. M. Frémaux, combien de temps devra-t-on subir ces ajouts de dernière minute dans la sélection cannoise? Nos magazines sont prêts à être imprimés (p.a.e.i., ndlr), nos tops sont rédigés et mis en page par les meilleurs graphistes, et voici que tout est à recommencer, simplement parce qu’un élève a rendu sa copie en retard? C’est comme si on faisait la queue depuis 30 minutes à la caisse du supermarché, les bras chargés de commissions, et qu’au moment de payer on recevait un  texto signé Titi nous disant: « Oups tu peux prendre du sopalin aussi stp? dsl 😉 « . Oui Titi, on peut prendre du sopalin… mais c’est la dernière fois! Au demeurant, The Salesman nous a surpris: ce film de l’Iranien Farhadi (« petit vélo ») sort un héros Marvel assez méconnu (l’homme-sale) de son contexte hollywoodien, s’interrogeant sur sa capacité à pourrir tout ce qu’il touche. Véritable fardeau, ce super-pouvoir permet pourtant à Sale-man de créer une toute nouvelle technique de compost des matières plastiques, ce qui lui vaut un beau succès auprès de ses camarades de la commission éco/hygiène. On se serait passé de la litanie « un grand pouvoir, c’est avant tout une grande éco-responsabilité », mais pour son bel effort, nous gratifions tout de même Farhadi de l’adjectif suivant: flûté.

Toni Erdmann

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palme de pourpre

La bonne surprise du chef, et deuxième film de super-héros de la compète. Toni est d’aspect rouge (sa peau est sensible) et dyslexique. Autant dire que son enfance n’est pas rose (elle est marron). Mais arrivé à l’âge adulte, Toni se persuade que ses handicaps sont des forces cachées, et devient Erdmann (Red-man), un super-héros attachant qui propose de mettre ses super-pouvoirs au service de qui veut. Réflexion méta sur la crise du cinéma à grand spectacle via le chômage des héros modernes (Erdmann ne trouve en effet aucun emploi), cette pépite blablabla.

L’heure tourne et la liste est encore longue. La rédaction a donc décidé à l’unanimité de compléter cet article à l’aide de la signalétique d’usage.

Mal de pierres

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Paterson

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Loving

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American Honey

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J-CF

N.B.: Si vous êtes journaliste et que vous souhaitez utiliser ces critiques dans vos propres publications, merci de contacter le service commercial (rubrique « contact »).

P.S.: Si t’es fier d’être parisien, tape dans tes mains et clique: https://www.facebook.com/saddamhusserl/?fref=ts

RÉVÉLATIONS CANNES 2016 (CHOCO-CLASH!!)

Posted on par Jean-Cool Fart

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tout un poème

A Pince

Comment écrire ce texte alors que PINCE est décédé? N’y a-t-il pas quelque chose de dérisoire à évoquer un grand rendez-vous festif de notre 7e art national alors qu’un homme (PINCE) n’est plus vivant? N’est-il pas même indécent de se mettre à penser à autre chose qu’à la disparition de PINCE ne serait-ce qu’un instant? Et pourtant, nos lecteurs, VOS lecteurs, n’attendent-ils pas de nous que l’on célèbre cette douloureuse circonstance avec la plus grande fermeté? Oui et non. Peu importe, car cet article sera dédié à Thierry FEMEN et non à PINCE.

PALME D4OR

Cette année 2015 promet d’être chargée niveau festival de Cannes. En effet, beaucoup de stars inaccessibles et peu de fête Canal+ (cf un lien), Nicole Garcia et aucune Villa Schweppes, la Croisette s’annonce éreintante. Pour éviter de perdre du temps sur place, voire éviter de vous y rendre pour rien, l’équipe de saddamhusserl vous propose donc des critiques anticipées des films sélectionnés:

Juste la fin du monde

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émotion max

Le jeune génie d’à peine 13 ans XAVIER NOLAN nous revient donc en compétition, six ans à peine après avoir remporté *rien*. Le film raconte comment Marion Cotillard est devenue fanatique de karaoké, au point de détruire son entourage méthodiquement. Cette passion violente l’ouvre pourtant à la rencontre d’un délicieux marginal (Maxime Le Forestier), avec lequel elle projette de détruire le monde en sifflotant My heart will go on. Malgré quelques belles pluies de confettis à un moment, le film lasse par la désinvolture de son titre. La fin du monde, ça parait quand même trop important pour être balayé d’un simple revers de main au ralenti. Non? (lâchez vos comz en dessous de l’article!!) Un titre honnête aurait plutôt été: Juste la fin du monde avec Céline Dion, je m’aperçois que ce n’est pas rien.

Julieta

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lol

Pierre Almodovar, dit MAXOU07, nous revient donc en compétition, quelques mois après avoir hésité à arrêter le cinéma. « Julieta » est un prénom transgenre, ce qui permet à El Samovar de jouer avec nos propres perceptions de spectateur. Il joue par exemple à passer le film au ralenti pour qu’on croit que les voix de femmes sont des voix d’hommes. Retrouvant pour notre plus grand délice les techniques de forain de notre enfance. Bravo Alamo, tu obtiens la note de 117.

Rester vertical

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l’affiche censurée

Comme son nom l’indique, l’individu film concrétisé par Alain-Guy Roudy est un essai sur la circulation du sang dans l’organisme humain. Pratique mais peu inspiré, on craint surtout des séances cannoises où tout le monde se mettra debout pour être au diapason des conseils glanés. Niveau confort de projection, on aurait pu espérer mieux… A signaler une fête #NuitVerticale le soir de la projection du film (une coupe de Pepsi® offerte sur présentation de cette critique).

Agassi!

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le plan séquence d’ouverture

Auto-biopic du coréen PARK, Agassi! s’attarde particulièrement sur l’année 2011, alors que le coréen était atteint d’une maladie des nerfs incurable dont il a guéri l’année suivante. Grâce à cette maladie, le coréen à fleur de peau se trouvait  agacé (« agassi » en volapük) par tout et n’importe quoi. Assez éprouvant pour les spectateurs, ce film a le mérite de nous réveiller grâce à ses ultrasons stridents et omniprésents.

Personal shopper

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la montée des marches

Olivier Assayas nous revient donc en compétition quelques années après avoir présenté Sils Maria. Espérons donc que la démarche astucieuse du réalisateur (il s’agit en effet du même film que la dernière fois, dont il a habilement changé le titre) sera payante, et qu’il obtiendra donc cette fois une palme ou deux! Courage, Ol’!

à suivre…

J-CF

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Robert Downey Jr. pourrait jouer Captain America dans Avengers 4

Posted on par saddamhusserl

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photo FABIEN MENGUI (nous avions oublié notre téléphone dsl)

Bonjour,

Suite à notre popularité grandissante, nous étions présents cet après-midi à la CONFÉRENCE DE PRESSE du prochain épisode de CAPITAINE: AMERIQUE: 3 (Captain America 3 en Français).

Nous y avons notamment appris que Robert Downey Jr. pourrait endosser le rôle de Captain America dans le prochain Avengers (Avengers 4), suite au désistement de Chris Evans (l’acteur aurait été embauché par une boîte qui bosse dans l’aluminium durable au Kenya, et aurait décidé de se reconvertir; un procès étant en cours entre lui et les producteurs).

Iron Man étant voué à décéder à la fin de cet épisode de Captain America, que nous avons pu visionner en avant-première avant-hier, et en première hier, et en deuxième aujourd’hui, et en troisième demain, LOL! bref Iron Man meurt à la fin et Robert Downey Jr se retrouve sans rôle; et aurait déclaré aujourd’hui son souhait de prendre au pied levé le rôle de Captain America, laissé vacant.

Le rôle de Scarlett Johansson, lui, serait tenu par Jane Fonda, tandis que Scarlett Johansson continuera d’endosser le rôle de Black Widow. Quant à Mark Ruffalo, il sera entièrement généré en images de synthèse, ce qui permettra à l’acteur de jouer dans SPOTLIGHT 2: LA REVANCHE DU PEDOPHILE, prévu pour faire la clôture du prochain festival de Locarno.

Bonne journée et surtout bonne journée de demain,

SH

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Le Livre de la Jungle: un film américain avec des effets spéciaux (décidément!!!)

Posted on par saddamhusserl

Par Saddam Husserl

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il s’agit notamment d’un ours

En partant du principe que nous sommes au courant de l’information qui va suivre, Le Livre de la Jungle est un dessin animé très très très connu sorti il y a longtemps [cf.recherche wikipédia], communément associé au phonème [waltdisnɛ]. Un film rigolo, donc pour les enfants (les adultes étant des gens sérieux), mais où nous avions reconnu quelques références cinématographiques grâce à notre érudition (nous sommes par exemple en mesure de citer « Le Pont de la rivière Kwaï », et nous pourrions citer encore plus de films!!). Ce film étant très connu aujourd’hui, il était à l’époque destiné à devenir très connu. Lorsque le film est sorti, il était moins connu, mais les happy few qui connaissaient déjà Le Livre de la jungle, parce qu’ils avaient lu le livre, trouvèrent qu’il n’était pas bon, et se plaignirent à ce sujet.

Très longtemps après, le même phonème propose encore Le Livre de la Jungle: en effet, il est en salles précisément le jour de la publication de notre texte. Ce nouveau film est plus fidèle au livre que nous avons lu, et il est très joli visuellement, donc un peu moins pour les enfants, qui eux, aiment rire, étant bêtes. Il y a vraiment beaucoup d’effets spéciaux, mais notre culture cinématographique ayant été forgée par des zombies dans les années 70, nous pensons plutôt à un enfant né avant Jean Rochefort, puis nous citons Truffaut. Il y a vraiment beaucoup d’effets spéciaux. Il y a des animaux aussi.

C’est même un film en 3D!! Mais comme nous sommes nés pendant la guerre de Corée, cela nous rappelle le cinéma des années 1910. C’est joli, mais comme nous nous y connaissons beaucoup en botanique, nous nous devons de mentionner l’inexactitude botanique de ce film! C’est vraiment très joli. Et pourtant, cela ne nous a pas donné la migraine. C’est même tellement joli que même un enfant bête serait capable de l’apprécier autant que nous (enfin, il ne se rendrait pas compte de l’inexactitude botanique, bien-sûr!) ^^

Bien-sûr, les réalisateurs de ce film étant bêtes aussi, ils n’ont pas très bien imité ce qui était dans le livre. Par exemple, un choix narratif différent de celui de Kipling a été fait… la honte. Ha! Ha! Les réalisateurs sont tellement bêtes qu’ils ont ajouté des choses! Alors que Kipling n’en parlait pas! C’est parce qu’il était plus intelligent qu’eux! Ha, ha. Résultat: le film parle de nourriture (wtf?!!!) ou de l’environnement (wtf???!!!!), deux thèmes sans intérêt (moins que la botanique, notamment). Nous racontons un peu le film (cet article nous est rémunéré!).

Des fois, le film est drôle (pour les enfants) et des fois, il fait peur (pas pour les enfants!!!). Par exemple, il y a des chansons (=drôle). Mais par un autre exemple, il y a un super gros singe (=terrifiant!!!!). C’est sûrement du marketing.

Bref, comme ce n’est pas que pour les enfants, ce n’est pas nul (alors que le dessin animé d’antan était un peu nul, car il était pour les enfants!). Il y a des acteurs dans ce film: eux aussi ne sont pas que pour les enfants. Bill Murray (adjectif, adjectif) fait la voix de l’ours (adjectif, adverbe, adjectif). Le serpent est sexy: c’est Scarlett Johansson qui fait la voix! C’est mieux que quand il n’était pas sexy. Pourtant ce n’est pas très intéressant pour les adultes, car il n’y a pas de petites blagues de cul à ramener à la maison… 😦 Du coup, ce film est bête. C’est Ben Kingsley qui fait la voix de la panthère: DUUUUH!!! Le serpent c’est Scarlett Johansson: MEGA-DUUUUUUUH!!! Le tigre c’est Idris Elba: évidemment! Nous nous y attendions, ou du moins, nous y aurions pensé. Cela nous dispense de formuler la moindre analyse au sujet de ces différents choix que, de toutes façons, Rudyard Kipling aurait rageusement congédiés d’un hurlement bref.

Ce qui est ajouté à ce qu’avait écrit Rudyard Kipling (rappel: il est intelligent) est bête, comme la liste des choses dont nous avons fait la liste. Par exemple, il y a un flash-back. Nous n’avons pas d’autres informations à son sujet. A la fin du film, il y a une scène d’action (nous ne nous rappelons plus quoi, mais il y avait de l’action, et aucune référence au Pont de la Rivière Kwaï… dommage). Il est regrettable que ce film ne soit pas plus réussi, car nous avons pris un réel plaisir à le regarder, mais nous ne pouvons pas vraiment dire pourquoi, puisque nous sommes dans l’incapacité d’intellectualiser suffisamment les causes du plaisir que nous avons pris. Les effets spéciaux sont bien. L’histoire est bien racontée. Vous voyez? C’est vraiment difficile.

Un autre film sortira bientôt, nous vous fournissons une information à son sujet.

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GOOD LUCK ALGERIA: naissance d’une nation

Posted on par saddamhusserl

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Farid BENTOUMI

Nous avons eu la chance de découvrir, en après-première à l’UGC Gaumont Portes Ouvertes de Fort-de-France, le dernier film de Sami Bouajila, sobrement intitulé Good Luck Algeria (« La suerte esta con tigo Algernon » en mexicain).

Ce beau film, sobrement émouvant, raconte l’histoire d’un skieur de nationalité algérienne (comme son titre l’indique), mais dont le rêve le plus câlin est d’être Suisse, voire de pratiquer le ski. S’ensuit une poursuite acharnée dans les rues de Moulins, au terme de laquelle Sami Bouajila découvre, et nous enseigne du même coup, la plus précieuse des leçons: l’important, c’est d’aimer/la beauté intérieure.

Menées tambour battant, les scènes de ski sont toutes plus choquantes les unes que les autres, en particulier la numéro 8. Et que dire de la longue séquence de ski de fond dans le bac à douche, où le héros brise ses skis au premier de ses pas? Rarement désemparement avait été mieux transmis via l’image, rarement la crise de l’eau n’avait été si puissamment représentée par le medium que nous chérissons tous: le peuple.

Chiara Mastroianni nous émeut, digne descendante d’Edgar Morin; Jean-Paul le Moustier nous émeut, Erwan McAdams nous émeut, un émeu nous émeut, des fois, une autruche, des fois, une autre bête… Nous sommes sensibles à l’émotion, mais dans le cas qui nous intéresse, seule la mention de l’émotion que nous a suscitée Chiara Mastroianni nous intéresse, car elle est le seul élément de notre longue et belle énumération à avoir partie liée avec ce film extrême, neigeux et pontifiant.

SH

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