LE PETIT PRINCE: QU’EST-CE QUE C’EST QUE CES CONNERIES

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aucun rapport

LÉNINE REVIENS

Un dessin-animé est sorti aujourd’hui, soit disant adapté du chef-d’oeuvre de Paul Valéry. Tout d’abord, rien n’indique que Paul Valéry ait écrit quoi que ce soit avec un titre aussi stupide (« Le Petit Prince », donc. Pourquoi pas « Le Riquiqui Petit Beurre » WTF). Par ailleurs, il semblerait que cette adaptation de la chanson paillarde « Le Petit Prince » (composée en 108 par Rouget de Lille, elle raconte la visite d’un ambassadeur princier accompagné de sa famille chez un quidam de la classe moyenne) ne tienne pas ses promesses puisqu’à aucun moment un jeune homme ne frappe à la porte de quelqu’un qui n’est pas mal, voire de quelqu’un qui est parti [de chez lui, ndlr].

Cerise sur le popotin: AUCUNE SCÈNE DE SEXE. Pourtant, comme le rappelle judicieusement le numéro 5894 des Inrocks [sous-entendu: « uptibles », ndlr], l’été est une saison qui sert à baiser, non pas au sens où l’entendait Louis XI, mais bien au sens où l’entendait Laurent Jalabert dans les nineties, c’est-à-dire se faire manipuler la pudeur par un max d’anonymes (ou par ses ami(e)s, ou par son conjoint(e)). Or dans Le Petit Prince (El piccolo principio en VO) c’est à peine si la sexualité des personnages est évoquée de loin et avec des pincettes à cheval. Il semble que le vieux barbu cache une bite sous son pantalon… mais rien ne le prouve! Quant au Petit Prince: LGBT? Nul ne le sait, rien n’y répond, et cochon qui s’en dédit. Absurde.

Quant à la musique de Michel Polnareff, on dirait du Emilie Simon. La chanson du Renard, « Adopte un mec », n’a aucun sens: qui est ce renard? Comment a-t-il appris à imiter le langage humain? D’où sortent les consonnes labiales (sinon de son cul)? L’idée d’un animal qui s’exprimerait en confiant la formulation des différentes lettres de l’alphabet humain à différents orifices de son propre corps est excitante (à un seul sens du terme, attention Le Figaro!) – mais elle n’est pas exploitée. Mark Osborne aurait mieux fait de s’en tenir à la saga Mad Max, qui lui avait mieux réussi.

Bref, nous sommes déçus, mais nous vous recommandons ce film et lui mettons la note de 8/1000.

La bise

SH

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PITCH PERFECT 2: mauvais film, à voir

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ce biopic de Glenn Miller ne manquera pas de décevoir les fans

Après avoir vomi des clous suite au visionnage de la bande-annonce de Pitch Perfect 2, nous avons souhaité nous rendre au cinéma pour voir ce que le film complet ferait jaillir des tréfonds de notre système digestif. Alors? Réponse ci-dessous.

***

Notre réponse: des pilules de laxatif*.

SH

*elles ont été intégralement reversées à un pharmacien agréé® qui en fera profiter l’association de son choix (UNESCO, EDF, LICRA)

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PIXELS: UN PETIT BIJOU DU CINÉMA AFRICAIN

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Chris Froome dopé! lol

POMPEUX MAIS BEAU

Notre site fait le buzz au Costa-Rica, mais loin de nous l’idée de nous en gargariser (façon Youri) pour mieux nous vautrer dans la complaisance de type Télé 7-Jours qui ferait de nous des pédants voire des foires. Cette semaine est sorti Pixels, de Christophe Colomb, film novateur dont les aficionados parleront encore dans huit jours. Jamais n’avait-on vu (pas depuis Avatar en tout cas) une telle jouissance de la technoligue, un tel engouement pour le Beau, le Bien et la Truelle, tandis que les acteurs délivrent des performances dignes d’une Marie-José Pérec bien montée.

Adam Sandler d’abord, que l’on avait croisé l’année dernière dans Oncle Boonmee 2 d’Apitchatchping Weersathevladdrakul, où il incarnait un sexe de femme: il est ici méconnaissable, sous forme humaine, et déploie un rang d’émotions toutes plus complexes les unes que les autres – en particulier dans la scène où Donkey Kong se sert de sa maison pour une raison que nous garderons secrète afin de ne pas vous gâcher l’agréable surprise.

Car de quoi parle Pixels (le « s » est muet)? Il parle de vous, il parle de moi, de nous tous, d’un monde meilleur et spotzle (pub), de la vie, de la mort et d’une période assez sombre de l’histoire de France qui me fait pleurer quand j’y repense: l’élection de François Bayrou à la tête du parti des gentlemen en 1942. On sait bien qu’à l’époque les critères n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui, mais de François Bayrou à Michael Bay il n’y a qu’un prénom – et un roux – que l’on croise ici en la personne de Domnhall Gleeson, dans le rôle d’un tunnel de métro. Fou! (« Loco« , en espagnol).

Fermement féministe, à tel point qu’il en devient presque (sic) agaçant (attention à ne pas trop en faire, mesdames, ce serait contre-productif!), Pixels nous émeut grâce à Monaco, et une galerie de personnages (féminins donc) tous plus virils et masculins les uns que les autres: Sylvia Monfort, André Agassi, Victor Hugo, Ben Stiller, des Chocapic… un film qui ne vous laissera pas sur votre faim en vous nourrissant de gags à tout rompre et d’éclats de mire à point nommé.

Pixels ou Pixar? Difficile à dire, tant le générique est écrit petit. Une chose est sûre: c’est de la balle(s) (de ping-pong).

A très bientôt sur notre site/blog/revue dessinée; n’hésitez pas à nous laisser un commentaire de bienvenue, un like ou une photo de vous, sur notre site web/internet/revue dessinée: https://www.facebook.com/saddamhusserl?fref=ts

Bonjour et bravo!

A venir: notre dossier SEXE.

SH

Plutôt Spielberg ou cassoulet?

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Georges Lucas, élu réalisateur le plus sexy du monde pour la 2e année consécutive (source: http://fr.mediamass.net/people/george-lucas/plus-sexy-du-monde.html)

L’été bat son plein comme un taxidermiste bat sa femme. Pour faire fi de cette sollicitude estivale et vous remonter les neurales, nous vous proposons – une fois est-elle coutume? non – un test dont les résultats ne manqueront pas d’apporter à vos CV en berne la patine qui leur manque depuis qu’on vous a retiré votre bac pour dopage au Mix Max.

TEST: ÊTES-VOUS PLUTÔT SPIELBERG OU CASSOULET?

(Merci de ne biffer qu’une réponse à la fois)

Question numéro 1.

(Merci de tenir votre écran à l’envers lors de votre réflexion afin de ne pas accéder aux réponses censées être à l’envers)

Êtes-vous plutôt Spielberg ou Cassoulet?

A. Plutôt Spielberg

B. Plutôt Cassoulet

Réponses:

Vous avez une majorité de A.: Vous êtes plutôt Spielberg

Vous avez une majorité de B: Vous êtes plutôt Cassoulet.

Voilà, désolé pour le ton un peu cavalier de ce post, mais c’est les vacances! Nous vous souhaitons de multiples expériences légales, et vous disons « à bientôt »: A bientôt.

SH

P.S. Il incompte de liker ce clic: https://www.facebook.com/saddamhusserl?fref=ts ou ce clic: https://twitter.com/SaddamHusserl

LA ISLA MINIMA: (Marc Du) True Detective, saison sex

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Ben & Nuts

WATERLOO, MYCOSE PLAINE

Qui es-tu Colin Farrell? Qui es-tu, Chandrakirti? Qui es-tu, Rémus Lupin? Et toi, Enrique Iglesias? Toutes ces questions, La Isla Minima tente d’y répondre à l’aide d’un tandem d’acteurs désopilants aussi proches physiquement de Georges Brassens et Neve Campbell que l’on peut l’être sans être eux – c’est-à-dire très proches? Oui.

Faisons simple. C’est un film très chiant. Nous avons passé la majeure partie de son déroulement à chatter sur Facebook avec un bouquetin, car il y avait du réseau dans la salle.

Nous ne le recommandons à personne. Si vous devez choisir entre regarder ce film et vous enfiler des termites dans l’urètre, choisissez la deuxième alternative.

De nombreux oiseaux sont visibles dans le film. Ils symbolisent ta sœur. Et alors? Pas de réponse. Ce mystère est déplaisant.

Force est d’avouer que des oiseaux volent, des policiers mugissent, des femmes sont dénuées de tétons, des vieilles chouinent, des enfants rotent, des nazis slament, des poules tondeuses. Cela n’a aucun intérêt.

Nous en profitons donc pour saluer le peuple grec, qui, lui, a beaucoup d’intérêt(s) (lol).

Cordialement,

SH

P.S. Ce soir, ne faites pas votre pute! …Et likez notre page Facebook, dans la mesure où nous vous proposons même de vous épargnez le labeur d’enfant esclave qui aurait consisté à aller nous chercher sur Google, et vous présentons le lien ici, il suffit de cliquer:  https://www.facebook.com/saddamhusserl?fref=ts. Twitter miction (comme dirait Tom Cruise): https://twitter.com/SaddamHusserl

ANT-MAN: A PETIT FILM, FILM PETIT

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frontispice de l’article

MOITE-MOITE

La fourmi est un mammifère qui ne se reproduit qu’une fois plongé dans une eau d’une température inférieure à 48°C. Cela n’empêche pourtant pas certains réalisateurs contemporains de nier cet état de fait et de la représenter sous forme humaine: j’ai nommé Paul Rudd. Celui dont le nom de famille ne prédisposait pas à être poli incarne ici une sorte d’Arsène Lupin jeune et philie, svelte suite à un régime composé exclusivement de yaourts Sveltesse (cette piste n’est malheureusement pas exploitée par le film). Quand on regarde Ant-Man, on se dit surtout qu’on aurait pu être au Festival d’Avignon et exercer notre culture mentale en termes d’intelligence cognitive. On se dit surtout qu’un film n’est qu’une oeuvre d’art molle et ne signifie rien. Sauf que…

Sauf qu’Ant-Man est tout et sauf ça. Il est un blockbuster américain – c’est-à-dire un produit – et une girafe alouette. Ant-Man, comme à Avignon, adopte un style proche de celui des premiers ouvrages signés Sophocle ou Glèbre: car oui, oui et oui, Ant-Man, ce n’est pas Ant-Man – et il faut tabler sur une coquille maladroite de la part de celui qui a vendu le scénario à Jackson Pollack, producteur: l’histoire est celle de… attendez… encore un peu… pourquoi dire tout de suite ce qu’on peut dire tout de suite certes mais aussi un peu plus tard? Il va être temps. Encore un peu. 3… 2… 1… TOP! Oui donc voilà: ce n’est pas Ant-Man… c’est ANTI-MAN. Oui madame. Comme ANTI-GONE. Voilà. Comme à Avignon oui oui. Pas mal hein. Y a pas de quoi. Bisous.

Problème: cet Anti-Man ne s’oppose à rien, sauf à un homme de petite taille. Qui plus est, il est constamment entouré de fourmis, ce qui nous pousse à supputer que le film aurait dû bel et bien s’appeler Ant-Man. De là à voir dans la dernière production Paramount une critique acerbe du nanisme, il n’y a  qu’un pas que l’on peut franchir tant rien ne permet de trancher en faveur d’un film pro-naniste: la majeur partie des acteurs étant en effet de taille multiple, voire neutre (exemple: Anna Kournikova, dans le rôle de Cate Blanchett chauve). A quoi bon, de nos jours, critiquer les nains? Ne faut-il pas aller vers plus d’ouverture d’esprit? A quoi bon demander à Michael Douglas de prononcer plus de 756 fois l’article « the » dans un film qui n’en manque pas? Enigme, pluble, excitation: Ant-Man est tout cela à la fois.

On en ressort avec l’envie furieuse d’aller regarder des fourmis, ce qui ne nous était pas arrivé depuis cette nuit passée à lécher les pages des Fourmis de Max Werber. Pour cet étrange souci de l’indicible, nous attribuons à Ant-Man la note de 8/9.

Bien cordialement,

SH

P.S. Tel(le)s une fourmi, n’hésitez pas à venir liker notre page: https://www.facebook.com/saddamhusserl?fref=ts. Nous avons aussi un compte twitter, qui n’a rien à voir avec les fourmis, mais quand même: https://twitter.com/SaddamHusserl. Joyeux 14 Juillet! (en retard!)

MICROBE ET GLASOIL, de Michael Gondry: brico-dépôt

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Nelson Mandela et sa sœur, période yéyé

Aujourd’hui, nul  n’est sans savoir que Michael Gondry est LE cinéaste du bricolage. Ses bricolages bricolants, confectionnés sur de petits établis, sont bricolés à partir de bricolages bricoling. Financé par Castorama, Michael Gondry est maître ès tournevis, sans parler de son partenariat avec un bon maillet dès lors qu’il s’agit de fabriquer un décor en bois de pog. Qui d’autre (à part nous) a pourtant l’audace de l’affirmer avec vigueur et conviction? Nul. Ni Libération, ni Le Monde, ni les Inrocks n’ont le courage ne crier encore et sans fin qu’on tient là le bricoleur le plus bricolé de l’histoire de la bricolance, et c’est bien bricolage.

Comment « Microbe et Gasoil » s’introduit-il dans cette filmographie comme un doigt professionnel dans un patient inquiet pour sa prostate? Un peu d’onomastique d’abord (encore quelque chose que Première, L’Express et Grazia ne se sont pas donné la peine de faire): Microbe renvoie au fait que le héros principal a le SIDA, qui n’est pas un microbe comme chacun sait, mais un légume, mais (comme nous l’a confié la réalisatrice) il faut bien savoir faire des choix musculatifs. Quant à Gasoil, c’est un enfant pompiste qui, comme Michael, n’est pas constitué de Sans Plomb 95 (symbole du communisme) mais de Gasoil (symbole du Qatar).

Comme le PSG, Michael Gondry vend malheureusement son âme. Dans cette tentative avortée d’autobiographie qui se mout en glaire en moins de quatre scènes, il s’autodénonce et se rend à la police. Dans la droite lignée de ses films précédents (La Liste de Schlinder, Né un 9 juillet), il s’agrippe cette fois à un nouveau sujet (po)politique: le sexe des jeunes. Il l’aborde tout en pudeur, à la manière d’un Larry Clark calme et branlé, et nous tire des larmes des yeux, voire de plusieurs autres organes.

Ode à la bisque, son enfance-essence se fait aussi plaisance-godard: à la fois sobre et piquant, ce film nous fait l’effet d’un hérisson qui n’a pas bu, et nous remplit comme des voitures. Bonne route à nous, deux balles au pompiste – et vroum.

SH

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Serge Toubiana: lettre ouverte. Nos adieux à un grand monsieur

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Serge ou Fred

Cher Serge,

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Grâce à vous nous avons découvert le cinéma d’auteur dès notre plus tendre enfance. Merci.

Grâce à vous, nous avons découvert Tim Burton, Stanley Kubrick, Jim Carrey, Madonna.

Merci, merci.

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La liste est longue de ce que vous nous avez enseigné. Vous avez été, – n’ayons pas peur des mots de le dire – notre mentor, un butoir intellectuel sur lequel nous venions reposer les chevaux de notre raison lorsque, emballés par trop de rotondité et de vacuité philoménique, nous entrions rempants, le sexe à l’air esquinté par la friction contre le carrelage de l’entrée, réclamant à cors et à cri notre ration d’intellect et de stupre bienfaisante.

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Merci, ô, merci.

Serge, vous êtes indigne de votre prénom. Socrate vous eût sied mieux. Ou peut-être Spinoziste. Car sans vous, c’est le monde entier qui aurait paru moins riche, moins riche de pauvreté, car la pauvreté était l’éloge que vous faisiez à chacune de vos apparitions, humbles, stupéfiantes, comme celle qui clôtura la masterclass de Gérard Jugnot et Harry Potter. Nous avions 19 ans, nous ignorions encore tout des réjouissances qui nous attendaient dans les enclos glabres de vos salles moites, où l’écran, comme une poire, nous abreuvait de son jus.

Un grand merci à vous, un grand merci corporal et splendide.

Sans vous, sans vos cheveux, votre intestin grêle, vos doigts frêles et vos genoux prestes, qui d’entre nous aurait eu le moindre respect spontané pour Ingmar Bergman, spectacle unanimement chiant, pour Steven Stalker, Russe et peuple, ou pour Mad Max, vieux film con mais enrichissant? Sans vous, les 10 heures d’extension des cervicales par jour imposées par les magazines féminins depuis l’élection d’Angela Merkel au championnat de miss t-shirt mouillé spécial politique nous auraient paru bien longues… Mais toi Serge, ô vous! Grand monsieur Toubiana. Vous étiez notre Roi.

Merci et foutre.

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Nous lisions notre esprit en décrépi, scotché sur les pages tristes des magazines-putes, où les journalistes en mal de globules beurre nous ordonnaient d’aimer, de fuir, de crier à l’imperluite, et d’encenser John Barry; Cahiers du Cinéma (l’infâme période 2006-2011, triste et angoissante, où le seul véritable auteur défendu n’avait qu’un bras – Michel Drucker mutilé) – Première (l’infâme période 406-Peugot 12, où le seul antagonisme vraiment digne fut celui qui opposa Pauline Beigbeder à sa narine droite) – ou encore – encore! Les Spectres du Cinéma, qui étaient à Céline ce que Jenifer est à Kandinski. Pourquoi?

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Merci. Vous.

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Nous gardons un souvenir moins inquiet que hurlant de cette rencontre impromptue entre vous et notre gorge, lorsque vous nous plaquâtes contre un mur en nous traitant de sale petit raton mal bité, refusant – ô intransigeance! – de nous pardonner nos écarts de langage pendant la projection du Lolita de Stanley Cukor (que nous avions traitée de vieille truie, peu avant de passer les spectateurs du premier rang au lance-flamme).

Sans vous, nous serions encore en tôle. Sans vous, nous ne connaîtrions rien. Sans vous, nous n’aurions jamais rien su, nous n’aurions jamais joui d’Assayas, Miike, Scorcese… ou Strib.

Amour. Merci. Revenez vite (le cinéma le Méliès de Montreuil cherche une caissière: vous? nous? eux? style?)

Merci du fond de notre cinéphilie. Merci pour votre départ, merci pour votre arrivée, merci pour notre engouement sans cesse renouvelé comme un sac.

Et nous tous. Au nom de. Serge… Notre Tonton.

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SH

P.S. Nos textes sont généralement moins émouvants. Pour en témoigner, cliquer ici et liker https://www.facebook.com/saddamhusserl?fref=ts. Notre compte twitter: https://twitter.com/SaddamHusserl

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LES PROFS 2: LE POINT DE VUE D’UN PROFESSEUR

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le rouge, symbole du communisme?

Les Profs est un film d’une complexité rare dans la mesure où il est la représentation au millimètre près de la cambrure abdominale de François Baroin tout en étant le portrait fidèle de Kev Adams avant sa mort. Afin d’aborder cet objet filmique digne d’un Chaplin ou d’un Pnod, nous avons cru bon de demander l’avis d’un plombier suisse. Celui-ci ne parlant pas notre langue, il nous a fui. Nous avons ensuite demandé l’avis d’une mite, qui n’avait pas vu le film. Laborieuse conséquence que l’existence qui nous est allouée pour un temps inférieur à deux siècles! Finalement, nous nous sommes rabattus sur Jacquot Dormael, professeur au lycée Jérôme Bonaldy de Stains (ou un autre?). Rencontre au cœur du firmament.

SH – Coucou!!!!!!

Jacquot Dormael – Coucou, bonsoir plutôt!

SH – Pardon, en effet, bonsoir. Nous sommes journalistes pour un blog qui porte notre nom. Suite à notre découverte de Les Profs 2, reboot de Les Schtroumpfs 2, nous avons été frappé par la pertinence de son propos sous-jacent, à la fois précis et vague, mouste et verbe, stylenberg.

JD – Je ne comprends pas ce que vous dites.

SH – Mais si.

JD – Non non, pas du tout! (rires)

SH – Pour faire simple: pensez-vous que vous êtes professeur?

JD – Je ne le pense pas, je le suis (clin d’œil appuyé, coup de coude dans le ventre).

SH – Aïe. Qu’enseignez-vous?

JD – Alors, j’enseigne le flan au lycée Pedro Sainte-Marie de Houlgate. C’est-à-dire que j’enseigne à des enfants de 7 à 77 ans à pratiquer le flan (comment le récolter, où le pondre, de quel doigt se servir, etc). Je m’occupe de l’option « flan » au bac, présentée par 0,7 candidat chaque année.

SH – Vous avez vu Les Profs 2?

JD – Oui mais sans sous-titre, du coup j’ai peu compris!

SH – Vous ne parlez pas français?

JD – Non, je suis d’origine chinoise. (c’est un mensonge, ndlr)

SH – Très bien… Mais pouvez-vous nous en parler un minimum? En tant que prof, ce film vous parle-t-il particulièrement?

JD – Bien-sûr. Je m’identifie énormément aux craies. Comme elles, je suis désuet, friable, et j’aime qu’on me frictionne le crâne contre des surfaces planes. J’aimerais que ça m’arrive plus souvent!

SH – Le jeu de Pascal Bourdon: mythe ou vérité?

JD – Vérité, je dirais.

SH – Merci.

JD – Merci à vous.

SH – Quels mots pouvez-vous nous dire sur le comportement des enfants devant le film?

JD – Alors, bien-sûr.

SH – ?

JD – Pardon.

SH – ??

JD – Ah vous étiez sérieux?

SH – Oui!

JD – (rires)

SH – Oui donc, quels « mots »?

JD – Les mots suivants: les élèves se sentent stigmatisés par leur représentation. Ils sont notamment choqués d’être représentés par des jeunes. Nigloland, mon élève de 5e8, a pleuré en s’écriant qu’il aurait aimé s’identifier à Paris Hilton plutôt qu’à un gros. Superfun, mon élève d’origine maltaise, s’est immolé le visage en chantant qu’elle ne se reconnaissait pas dans le personnage incarné par Isabelle Nanty. Je lui ai dit que c’est parce qu’Isabelle Nanty jouait un professeur, mais elle n’a rien voulu entendre (ses oreilles brûlaient).

SH – D’accord. Et l’ambiance dans la salle? Electrique?

JD – Plus éclectique qu’électrique, et moins nucléaire que pomme granate. J’ai tapé mon voisin de devant avec une chaîne hi-fi, mais c’est parce qu’il se masturbait.

SH – Ah! Enfin, du croustillant!

JD – Non.

SH – Ben si un peu, quand même!

JD – Oui, si vous voulez.

SH – Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?

JD – Eh bien eh bien?

SH – Oui?

JD – Non non, c’est tout.

SH – #déçu

JD – Quant à la représentation du conformisme, elle est sulfureuse.

SH – Merci.

Nous nous sommes séparés bons amis. L’un est parti dans un sens, l’autre dans le même, mais sans plus s’adresser la parole jusqu’à ce que l’un se prenne les pieds dans un Loiret et percute ses dents à l’aide d’un bidet abandonné près du boulevard Beaugrenelle. L’autre ne l’a pas attendu et est parti sans se retourner. C’était Saddam Husserl, en direct des cinémas. A nous-mêmes le studio.

Propos recueillis au Pathé Aquaboulevard, le 2 juillet 2015 à 13h24.

SH

P.S. Pour plus d’avis de pros sur les films que vous aimez, n’hésitez pas à inviter l’intégralité de vos contacts à s’intéresser de près ou de loin à la page facebook suivante: https://www.facebook.com/saddamhusserl?fref=ts (indice: c’est une page en relation avec nos activités scripturales et péri-scolaires). Un compte twitter existe, nous l’avons rencontré: https://twitter.com/SaddamHusserl (ne pas hésiter à cliquer pour voir si c’est le bon lien, puis à nous faire part de votre constat, s’il est positif).

THE PROFS 2 / TERMINATOR GYNÉCÉE: RETOUR SUR UN FAUX-SCANDALE (qui ne dit pas son nom)

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c’est l’été

Aujourd’hui 1er juillet 2015, deux films sortent sur plus de 1500 écrans: The Profs 2, de Pierre-François Martin-Laval, et Terminator Gynécée, d’Albert Douly. Leur point commun? Aucun d’eux n’a été montré aux critiques dans des projections presse. Sur Twitter, la grogne se fait entendre. Retour sur un faux-scandale qui n’en est pas un.

Aujourd’hui 1er juillet 2015, deux films sortent sur plus de 1500 écrans: The Profs 2, de Pierre-François Martin-Laval, et Terminator Gynéco, de Simone de Beauvoir. Leurs points communs? Aucun d’eux n’a été montré aux critiques dans des projections presse. Sur Twitter et sur Facebook, la grogne populaire monte comme un ruisseau. En effet, il est naturel qu’un film se dévoile avant de paraître en public. Un peu à la manière d’un humain qui s’apprête à sortir dans la rue, il demande l’avis d’un miroir ou d’un concubin via de multiples phonèmes de type: « ça va comme ça? », « tu me trouves gros? » ou « mate-moi ce petit trufignon si c’est pas du Lagardère ».

Or ces deux films sont sortis sans demander l’avis d’aucune forme de concubinage, critique compris. Cela pourrait poser problème dans la mesure où le public doit savoir (via l’avis du concubin qui, après avoir jugé de l’apprêt de son partenaire, le twitte, le faxe, le poste, le tamponne) ce qu’il en est de l’oeuvre proposée à la consommation. Or tout le problème est là: n’est-il pas un peu rude d’informer des inconnus de la preste flasque tenue de quelqu’un? Mettez-vous à la place de ces films! Mettez-vous à la place d’Albert Cohen. Mettez-vous à la place de Pierre-François Martin-Laval. C’est gênant pour eux!

Pour qui tondent ces critiques qui twittent sur nos têtes flik flak tic tac hoy (référence voulue) ? Mettons-nous à présent dans la peau d’un public lambda. Il veut voir un film. Il s’intéresse à la fonction publique: il va voir The Profs 2. Il s’intéresse à l’actualité multimédia: il va voir Terminator Gynostyle. Dites-nous, ô critiques réticulés, à quel moment le public va-t-il lire votre idée tombée en avant-première comme un vulgaire pruneau lancé par un enfant dans un escalier en colimaçon? Réponse: à aucun moment. Ou peut-être à un moment. Mais on ne sait pas lequel. Donc tant pis.

Et d’ailleurs à quoi sert la culture? La seule culture valable est celle du lin, qui permet de faire des pantalons translucides et légers.

Nous reviendrons sur ces deux films, que nous avons pu voir en avant-première grâce à quelques contacts bien placés.

Ils sont magnifiques.

Mais, ne souhaitant nullement tirer profit de notre ingérence dans le milieu du cinéma, nous ne publierons nos avis qu’après la plèbe. C’est notre côté plèbophile.

En avant les histoires (référence involontaire)

Et d’ici là, sortez couverts 😉 😉

(= mettez un préservatif dans le cas d’un rapport sexuel avec quelqu’un que vous n’avez jamais vu faire pipi*)

SH

*parenthèse sponsorisée par le Ministère de la Santé, de la Culture et des Sports

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